dimanche 10 juillet 2016

Rencontre avec Leonardo Perez Laborde

Leonardo Perez Laborde

LPL est né en Uruguay, il vit en Espagne depuis 14 ans. Il arrive avec femme et enfants à Valence pour se construire une nouvelle vie. 
Il faut savoir que les liens entre l'Espagne et l'Amérique du Sud sont restés très forts, c'est l'univers hispano-américain qui n'a rien à envier à notre espace francophone !


Après son divorce, il décide de s'installer à Altea.
Il se décrit comme un artiste bohème responsable. "La liberté est une grande responsabilité, qu'il ne faut pas prendre à la légère !" me dit-il. Il travaille quand il en a envie, ne se plaint pas et décide de son sort. Il est investi dans des projets avec l'ONG Emmaüs.


Il est licencié en art de l'Université de Montévideo.

El gallo

LPL est un grand dessinateur, il est capable d'aborder tous les styles, peinture figurative, abstraite, naïve, techniques mixtes...Il m'explique que la maîtrise du trait ouvre à la liberté de création, mais que cette liberté implique beaucoup d'exigence et de rigueur.

El pajaro

Cruz y ficion !

El pez

"El arte es un juego !" me dit-il. nous nous rejoignons avec l'évocation du play de Winnicott. L'art est un jeu, il nous faut désacraliser l'art pour en comprendre sa portée. Déjà Picasso nous disait qu'il faut oublier tout ce que nous avons appris pour retrouver notre regard d'enfant !

Silence, on tourne !

Nous rentrons plus en avant dans le monde de Leonardo, et l'on pourrait se poser la question suivante : "LPL est-il un artiste de l'Art Brut ?" Que nenni Jean Dubuffet, Leonardo est avant tout Leonardo !


"El artista, no es una clase especial de hombre.
Si no que cada hombre es una clase especial de artista !'

Ce qui peut se traduire par : "L'artiste, n'est pas un homme particulier.
                                               Mais chaque homme est un artiste particulier !

Ce qui en bouche un coin aux art-brutistes de tout poil, car l'art est avant psychopathologique !
Ni Brut, ni Cru, ni Doux, l'art doit être désacralisé, déboulonné de son piédestal, il n'est qu'un médiateur permettant l'expression non-verbale de soi !
Ce qui importe avant toute chose, c'est la pulsion créatrice qui nous fait exister et rester vivant, elle permet la survie du sujet.


LPL est un artiste engagé, nous ne pouvions pas éviter de parler de l'anarchisme, s'eut été un crime de lèse-majesté en Espagne ! L'expérience de Marinela en Andalousie, village autonome et autogestionnaire. De Podemos qui gouverne la Communauté de Valence, les villes de Barcelone et de Madrid, du pouvoir et de ce que les hommes en font !


Tous ces discours donnent soif, et nous sommes descendus au port pour nous attabler dans un restaurant et trinquer à la vie et à l'amitié. Une peinte de bière fraîche à la santé des apatrides et des étrangers qui sillonnent le monde, sans drapeaux, sans dogmes...

J'ai invité Leonardo à déguster un "Arroz caldos con bogavante !"

Viva la Pepa ! Leonardo !

Reportage photographique : Juan-Luis Aguilar-Anton
à bientôt pour de nouvelles rencontres ! 

1 commentaire:

  1. Merci pour ce reportage. Bien belle personne, respirant pour moi avant tout l'humilité. Très beau travail...

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