lundi 16 mai 2016

Daniel Cohn-Bendit évoque la célèbre photo de Gilles Caron

Daniel Cohn-Bendit revient sur la photo de Gilles Caron prise devant la Sorbonne, à Paris, le 6 mai 1968. Une photographie qui incarnera le mouvement contestataire à travers un regard narquois et un sourire insolent face à l'autorité.


Daniel Cohn-Bendit dit "Dany le Rouge" non pas pour sa couleur politique mais pour ses cheveux rouquins a un sourire au coin des lèvres devant le garde mobile qui garde la vénérable université où ce jeune homme est convoqué devant le conseil de discipline avec six autres étudiants. Prévoyant des débordements, la préfecture de police de Paris a bouclé le quartier Latin avec 1 500 hommes.

Daniel Cohn-Bendit évoque ce moment et l'histoire d'un mouvement de contestation qui a bien failli emporter la Ve république. Devenu un symbole dans le monde entier grâce à cette photo de Gilles Caron, il est encore interpellé aujourd'hui par des contestataires.

par VINCENT PEREIRA
http://www.midilibre.fr/2014/10/06/daniel-cohn-bendit-evoque-la-celebre-photo-de-gilles-caron,1061678.php

Rétrospective Paula Modersohn-Becker

Paula Modersohn-Becker
L’intensité d’un regard

Du 8 avril au 21 août 2016

Paula Modersohn-Becker (1876-1907) 
Portrait de jeune fille, les doigts écartés devant la poitrine, vers de 1905
Détrempe sur toile
41 x 33 cm

Von der Heydt-Museum, Wuppertal

© Paula‑Modersohn-Becker-Stiftung, Brême

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente la première monographie de Paula Modersohn-Becker (1876-1907) en France. Bien que méconnue du public français, elle est aujourd’hui une figure majeure de l’art moderne. Malgré sa courte carrière artistique réduite à seulement une dizaine d’années, l’artiste nous transmet une œuvre extrêmement riche que l’exposition retrace à travers une centaine de peintures et dessins. Des extraits de lettres et de journaux intimes viennent enrichir le parcours et permettent ainsi de comprendre combien son art et sa vie personnelle furent intimement liés.

Après une formation à Berlin, Paula Modersohn-Becker rejoint la communauté artistique de Worpswede, dans le nord de l’Allemagne. Très rapidement, elle s’en détache pour trouver d’autres sources d’inspiration. Fascinée par Paris et les avant-gardes du début du XXe siècle, elle y fait de nombreux séjours et découvre les artistes qu’elle admire (Rodin, Cézanne, Gauguin, Le Douanier Rousseau, Picasso, Matisse).

Résolument moderne et en avance sur son temps, Paula Modersohn-Becker offre une esthétique personnelle audacieuse. Si les thèmes sont caractéristiques de son époque (autoportraits, mère et enfant, paysages, natures mortes,…), sa manière de les traiter est éminemment novatrice. Ses œuvres se démarquent par une force d’expression dans la couleur, une extrême sensibilité et une étonnante capacité à saisir l’essence même de ses modèles. Plusieurs peintures jugées trop avant-gardistes furent d’ailleurs présentées dans l’exposition Art dégénéré à Munich organisée par les nazis en 1937.

Paula Modersohn-Becker s’affirme en tant que femme dans de nombreux autoportraits en se peignant dans l’intimité, sans aucune complaisance, toujours à la recherche de son for intérieur.

Elle entretient, tout au long de sa vie, une forte amitié avec le poète Rainer Maria Rilke. Leur correspondance et plusieurs œuvres en constituent de fascinants témoignages. Rilke rend hommage à l’artiste dans un poème, Requiem pour une amie, composé après sa mort à l’âge de 31 ans.

L’écrivaine Marie Darrieussecq porte un regard littéraire sur le travail de l’artiste en collaborant à l’exposition et au catalogue. Elle publie également sa première biographie en langue française, Être ici est une splendeur, Vie de Paula M. Becker (Éditions P.O.L, 2016).

Commissaire de l’exposition:
Julia Garimorth

Avec le conseil de Marie Darrieussecq, écrivaine et de Wolfgang Werner, Fondation Paula Modersohn-Becker
http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-paula-modersohn-becker

jeudi 12 mai 2016

Le Centre d’Etude de l'Expression vous présente l'artiste : Aloïse Corbaz

ALOÏSE CORBAZ
Suisse, juin1886 – avril 1964

Aloïse Corbaz, dite Aloïse ou Aloyse, est née à Lausanne le 28 juin 1886. Hospitalisée à partir de 1918 à l’hôpital universitaire de Cery, elle est transférée le 12 octobre 1920 à l’asile de la Rosière. Si, durant les premières années de son internement, elle s’isole et a des accès de violence occasionnels, elle s’adapte ensuite progressivement à la vie hospitalière. 
C’est dans ce contexte que naissent ses « écrits cosmogoniques », qu’elle agrémente de petits dessins. 

A partir de 1933 sa vie semble s’organiser de façon à la fois ouverte et ritualisée. Le matin elle s’adonne au repassage du linge des infirmiers. Il s’agit pour elle d’une activité agréable et incontournable que rien ne pouvait interrompre. Ses après-midi étaient consacrées au dessin qu’elle pouvait maintenant pratiquer moins secrètement. Ce nouvel équilibre de vie semble s’être accompagné d’une stabilisation voire d’une amélioration de son état psychique.

Aloïse Corbaz
Lauterbrunen (recto)
Avant 1950
Crayon de couleur et craie sur papier
©crédit photographique
Collection Sainte-Anne

Inv. n°0112

Progressivement ses productions ont pris un caractère éclatant et monumental, les supports utilisés étant de plus en plus immenses. Le « Cloisonné de théâtre » qui date de 1950, est l’aboutissement de cette période. Cette dernière inaugure certainement les années les plus sereines de sa vie de femme et les plus abouties de sa vie d’artiste. Le caractère violemment urgent de ses premiers dessins laisse place à une recherche autour des couleurs et à un souci d’esthétisme affirmé. 

Aloïse a commencé à dessiner dans des « conditions clandestines », mais très vite elle a attiré l’attention du professeur Hans Steck qui lui procura des cahiers de dessin et des crayons de couleur. Cependant, elle continue à garder le goût des matériaux de hasard. 

Jean Dubuffet qui était particulièrement attentif à toutes les productions artistiques réalisées en dehors des circuits culturels habituels, avait pour Aloïse, une très grande admiration. Il lui rendit d’ailleurs visite à la Rosière pour lui faire part de ses impressions et de son intérêt. Il semble qu’il fut un peu désemparé à l’issue de cette rencontre tant l’artiste était plus attachée à ses conditions de vie qu’à une reconnaissance publique de ses œuvres.

Aloïse Corbaz
Banknote
Avant 1950
Crayon de couleur et craie sur papier
72 x 50,5 cm
©crédit photographique
Collection Sainte-Anne

Inv. n°0111

Trois œuvres, dont deux recto – verso, sont aujourd’hui inscrites dans l’inventaire de la Collection Sainte-Anne. Elles ont été données par le professeur Hans Steck à la suite de l’Exposition internationale d’art psychopathologique de 1950 à l’hôpital Sainte-Anne.

Les œuvres d’Aloïse Corbaz furent présentées à:
Paris, 1950, Centre hospitalier Sainte-Anne, Exposition internationale d’art psychopathologique, du 29 septembre a 22 octobre 1950.
Besançon, 1958, Musée des Beaux-arts, Œuvres d’art psychopathologie, du 7 au 25 juin 1958.
Paris, 1981, Centre Georges Pompidou, Paris – Paris, du 28 mai au 2 novembre 1981
Paris, 2000, Université René Descartes Paris V, Galerie Saint-Germain, De Sainte-Anne et d’ailleurs, Collections anciennes du CEE, du 27 juin au 11 juillet 2000 (catalogue disponible).
Paris, 2003, Galerie nationale du Jeu de Paume, La clé des champs, du 8 juillet au 28 septembre 2003.
Paris, 2015, Centre hospitalier Sainte-Anne, Musée Singer-Polignac, L’art pour l’art, la Collection Sainte-Anne, du 29 mai au 28 juillet 2015 (catalogue disponible).

Une biographie de l’artiste Aloïse Corbaz est également disponible dans le Tome 3 De L’art des fous à l’œuvre d’art – Une collection venue d’ailleurs, aux éditions Edite – Centre d’Etude de l’Expression, 2009, p.26-45.

Une recherche relative à la datation des œuvres d’Aoïse Corbaz conservées dans la Collection Sainte-Anne est publiée dans le catalogue de l’exposition Du visible à l’illisible, 2013, p.35-37 (catalogue disponible).



LE CENTRE D’ETUDE DE L’EXPRESSION

Le Centre d'Etude de l'Expression a pour mission de regrouper toutes activités de recherche, d'enseignement, de documentation liées au thème des thérapies à médiation artistique.
L'association assure par ailleurs la gestion scientifique et matérielle des collections d'oeuvres plastiques anciennes et contemporaines conservées à l'hôpital.
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dimanche 1 mai 2016

"J'irai vous rencontrer et dormir chez vous !" Saison1

Le programme "J'irai vous rencontrer et dormir chez vous !" se propose de désacraliser la rencontre, d'avoir un temps de réflexion sur la communication virtuelle et la communication interpersonnelle, la convivialité et la culture générale !


L'argument : pouvez-vous accueillir un étranger chez vous ?
Les réseaux sociaux et internet proposent-ils une véritable rencontre ?
Est-ce que la communication se réduit à une prolifération de moyens techniques et technologiques de communication ?
La convivialité,  n'est-ce pas "le vivre ensemble", puisqu'il s'agit de s’asseoir autour d'une table pour partager des mets dans la plus grande tolérance des idées.
Je suis frappé (le mot n'est pas trop fort) par le phénomène d'acculturation de la jeunesse, alors que pendant des décennies l'école devait enseigner la culture générale pour préparer le citoyen à la vie sociale !

La règle du jeu : un repas, une nuit.
Je reprends mon bâton de pèlerin (laïc) pour venir chez vous que vous soyez ami(e)s de FB, G+ ou connaissances...peu importe, il s'agit avant tout d'une expérience, d'une aventure humaine.
Nous parlerons de tout et de rien, art et culture, patrimoine, philosophie, psychanalyse, psychiatrie, sociologie, art-thérapie...livres, cuisine, jardinage...sports, cinéma, voyages nous referons le monde en partageant un repas.
Il ne s'agit pas pour moi de venir squatter chez vous, mais de partager des recettes de cuisine (j'ai quelques recettes dans mon havresac), de déguster la vie comme des gourmets (toute une philosophie) ! Il y a une condition incontournable, celle de m'héberger une nuit.
A chaque rencontre, j'écrirais un reportage qui sera publié sur mon blog Art'blogueur.

Contactez-moi et invitez-moi, par mail : jlaa.artiste@gmail.com




Blogs : blogart'blogueur.blogspot.com
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Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur