mardi 24 mars 2020

Le confinement n'est ni un atelier d'écriture de haikus, ni une retraite spirituelle !

Le confinement n'est ni un atelier d'écriture de haikus, ni une retraite spirituelle
Nadia Daam — 21 mars 2020 à 9h52

Si ce moment agit comme un évident révélateur d'inégalités sociales, il pose aussi des lunettes grossissantes sur ce qui constitue le précipité de l'ensemble des injustices.

Plage de Saint-Lunaire, en Ile-et-Vilaine, le 17 mars 2020. | Damien Meyer / AFP

Quand il s'est agi de dégainer une référence pop pour décrire cet absurde et télégénique confinement, la dystopie Netflix s'est vite imposée. Même si la série est abusivement invoquée à chaque phénomène moderne déconcertant, il y a en effet un peu de ça.

Mais j'ai, pour ma part, davantage l'impression de vivre dans un cross-over inepte qui fait chauffer à gros bouillons une soupe mêlant:


  • le new âge et imbécile documentaire The Good Lab, pour les gentillets mais gonflants tuto «Comment profiter du confinement pour se faire des lavements et des jus»
  • une adaptation ciné du Prophète de Khalil Gibran pour la litanie d'encouragements à sublimer cette expérience en une épiphanie spirituelle visant à faire de chaque confiné un bonze stoïque et habité.
  • un troisième opus toujours aussi iodé et braillard des Petits mouchoirs pour l'infecte transhumance des Parisiens qui n'ont même pas le bon goût de se faire tout petits une fois le cul calé dans un transat et leurs enfants s'ébrouant comme des épagneuls sur la pelouse de la résidence secondaire en bord de mer.

C'est, en tout cas, la sensation que l'on peut avoir (et ça n'est pas le cas de tous) si l'on est suffisamment désœuvré et masochiste pour musarder sur Instagram ou n'importe quel média diffusant «un journal du confinement».

Bien sûr, ces récits, tout personnels qu'il soient, constituent a priori une formidable matière: ils permettent d'abord de documenter cet étrange moment. Il n'est pas inutile de garder la trace de la façon dont les uns et les autres vivent et habitent cette période et l'on peut aisément imaginer que ces journaux, qu'ils soient littéraires ou iconographiques, puissent d'une manière ou une autre nourrir, une fois cet épisode terminé, une réflexion sociologique, anthropologique.

En attendant d'avoir ce recul, raconter et se raconter au jour le jour permet aussi de franchir symboliquement les digues qui entourent désormais chacun des foyers et de créer des passerelles invisibles et safe. Il faut noter aussi que ces journaux de confinement peuvent être rigolos, divertissants et pas forcément dénués d'engagement.

Bref, les récits de soi en période de confinement parviennent dans l'absolu à résoudre l'équation «Comment être ensemble en restant chacun dans son coin».

À LIRE AUSSI Le confinement ne nous soude pas, il nous divise encore plus

Romantisation du confinement
Le hic, et il est de taille, c'est que si ce moment agit comme un évident révélateur d'inégalités sociales, il pose aussi des lunettes grossissantes particulièrement cruelles sur ce qui constitue peut-être le précipité de l'ensemble des injustices: nous ne sommes pas tous égaux face à l'insouciance. Et si, habituellement, la désinvolture des plus privilégié·es agace, elle crève désormais les yeux et nous inflige la brûlure du spectacle dégueu de l'indécence. Elle s'exprime dans des formes, sur des canaux, avec des intentions variables et une intensité différente mais reste profondément insupportable et insensée.


Le point commun, et il est parfaitement résumé sur cette banderole espagnole, c'est la romantisation du confinement.


Soit le fait de raconter son confinement comme un pur moment éthéré ou d'entonner l'épuisant couplet «ce qui ne te tue pas te rend plus fort, faisons de cette galère une formidable occasion pour se recentrer sur soi-même / faire du gainage / apprendre le mandarin, se mettre au Pilates, relire Le Rouge et le Noir, coller des gommettes avec ses enfants…»

Oui, bien sûr, on pourrait rétorquer que chacun fait bien ce qu'il veut et brandir le point aigreur. Nul doute que si tout le monde avait le loisir, le temps, les moyens, l'envie, d'employer cette période de confinement à des activités épanouissantes ou au repos, personne ne dirait «ah ben non, moi je préfère me casser le cul à remplir des rayons chez Super U». Bien sûr aussi, que le fait que certains aient le luxe de transcender cette expérience en stage de méditation ou l'inconscience de se «mettre au vert» pourrait, au fond ne regarder qu'eux, et qu'on peut se réjouir que tout le monde ne soit pas affecté durement par le virus et le confinement. Évidemment enfin que la lecture, le sport, la cuisine peuvent permettent de s'extirper de cette langueur déjà pénible.

Bon.

Le problème, c'est que ça revient demander à ceux qui morflent de faire preuve d'une abnégation bonhomme à l'égard des Marie-Antoinette du confinement sans trop de réciprocité. Et que cette romantisation produit des effets concrets sur le sort de chacun.

Ainsi, quand Leila Slimani, publie pour Le Monde son «Journal de confinement», c'est d'abord l'exubérance qui crispe. Des lignes bavardes et presque enjouées censées décrire pourtant un temps de «sidération» et d'atonie.

On a la très désagréable sensation de lire les épanchements d'une adolescente choyée mais cafardeuse. Pas pour la forme, que je ne me permettrais certainement pas de critiquer ou de commenter, mais pour l'effet produit, comme c'est parfaitement analysé sur le site Diacritik:

«Il est indécent parce que, par les temps qui courent, il dit l'hébétude non des uns et des autres mais d'une bourgeoisie qui se rêve écrivain, écriture en temps de pandémie mais qui n'exhibe que sa folie de classe à l'heure où les gens meurent, les ouvriers partent travailler au péril de leur vie, où tout s'effondre. Le loisir du confinement, l'ennui dans le confinement, le confinement est, hélas, tout aussi terrible qu'il soit, un privilège de classe, un loisir visiblement comme le suggère Leïla Slimani qui, visiblement, ne se rend hélas compte de rien, s'engouffrant dans l'écriture d'un Journal du confinement qui fera d'elle ce dont elle rêve depuis longtemps et dont chacun de ses livres est la promesse déçue: une écrivaine.»

Le texte a été moqué, critiqué, parodié, pour son «indécence» et ses excès de légèreté, d'impudeur et de parallèles hasardeux (contes de fée et films hollywoodiens). C'est qu'elle dit, sans trop de gêne ni culpabilité, s'être réfugiée «à la campagne».

Mais il a le mérite de révéler crûment, comme l'ont fait les images de ces familles entassées sur les escalators gare Montparnasse, le rapport qu'ont parfois les Parisiens au territoire. À ce qui n'est pas la cité, désigné par Leila Slimani et par d'autres, par l'expression «à la campagne» et qui ne sert donc qu'à nommer vaguement un lieu de villégiature, en escamotant donc, le fait que cet endroit qui sert opportunément de terre d'exil est d'abord un lieu d'habitation et qu'il existe, même quand ils n'y sont pas. Un système de pensée habilement décrit par ce message d'Emma, que m'a transmis une amie:

«Mais déjà le concept de “campagne”, en fait, c'est parisien. Quand j'étais petite, cette idée n'existait pas. On allait au ski, faire de la rando ou à la mer. Tout ce qui n'était ni l'un ni l'autre portait un nom: “Je vais dans les Cévennes”, “en Bourgogne”, “dans le Sud-Ouest”. Personne n'allait jamais “à la campagne”. On ne désignait pas le reste du pays comme une vaste étendue d'herbe et de collines uniquement destinée à nous permettre de prendre l'air. On désignait des lieux avec des habitants et des villes et des NOMS. Les lieux ont des noms. La campagne, ça n'existe pas. Quand je suis arrivée au lycée, à Paris, et que les gens ont commencé à nous parler de leurs week-ends “à la campagne”, on se regardait en rigolant avec ma copine qui venait du Vercors, au dessus de chez moi. On se disait mais de quoi ils parlent? C'est quoi la campagne? C'est où?

Plus tard j'ai compris qu'il y avait beaucoup de gens pour qui les autres lieux n'existaient que s'ils constituaient de possibles destinations. Dans cette hiérarchie du pays, il y a un ordre très précis, au premier rang duquel on trouve la Bretagne, en particulier les îles. Une autre école plus bling place Biarritz et le Pays Basque en deuxième position. Les cathos mettront plutôt le Touquet, la Baule, Deauville. Mais pour tous ces gens, Caen, Lille et Strasbourg n'existent pas. Elles n'ont pas de raison d'exister. Et Grenoble non plus. Dans la tête d'un Parisien, je viens d'un endroit qui n'existe pas.»

Tout à l'églogue
Si le journal de bord est un genre littéraire en soi, le tout à l'églogue de l'écrivain avec conjoint-enfants-maison de famille-SUV-poêle à bois est en train de devenir une rubrique, Le Point ayant jugé bon de publier lui aussi le journal d'une confinée: Marie Darrieussecq. Soit le récit d'une «désertion» en famille perturbée par «des ados capricieux et des seniors en danger»: le gosse a oublié son cahier de maths, le wifi rame, la plage est interdite accès. La fuite d'Alep, à côté, c'est une marelle. Mais même otage de ces conditions hostiles (fait pas chaud dans le salon), l'autrice a quelques bouffées compassionnelles:

«Comment font les élèves qui n'ont pas d'ordinateur?»

«Je pense à des copains à six dans un trois-pièces.»

«L'idée qu'Amazon puisse s'engraisser encore de la crise me débecte. Je relis Hervé Guibert.»

Éprouvée par les aléas de ce qui à ce stade, ressemble à long week-end de pont au Pays Basque, Marie Darrieussecq conserve aussi une émouvante capacité à s'émerveiller de menus détails: tiens, des biches qui broutent! Oh un ciel dégagé! Fichtre! le supermarché ne peut pas livrer parce que ce sont des humains qui remplissent des sacs de courses, et non des robots comme elle l'imaginait. C'est fâcheux, cocasse mais réconfortant…

Quant aux gosses, ça file droit: atelier cuisine, chorale sur les Beatles, et trente pages à lire par jour. Non mais ho.

La forme faible de ce surplomb c'est d'ailleurs cette autre petite musique qui fait des livres des objets de première nécessité. Rengaine alimentée d'ailleurs par le gouvernement. Alors certes, pour les fervents lecteurs, les livres sont importants et consolatoires. Mais certainement pas indispensables et encore moins «de première nécessité». À l'inverse de lieux et services bien plus essentiels (bains douches municipaux pour ceux et celles qui ne disposent pas de sanitaires par exemple…) et qui ne font l'objet d'aucune dérogation.

Oui, on peut vouloir faire de son corps un temple pendant ces longues semaines. Oui, les livres peuvent être la nourriture de l'âaaaaame, oui, on peut avoir que ça à foutre de lire Homère avec une fleur derrière l'oreille.

Mais il conviendrait peut-être de prendre le temps (puisqu'ils en sont gavés) d'interroger comment ces symphonies pastorales éclairent la place démesurée laissée à l'autofiction et l'incapacité à raconter autre que soi. De réfléchir avant de décider que cette matière brute et onaniste mérite d'être partagée, quitte à accaparer le peu d'espace laissé aux expériences des livreurs, soignants, caissiers, précaires, malades… pour qui le virus et le confinement ne constituent ni des ateliers d'écriture de haïkus ni des retraites spirituelles. Namasté.

Sources :
http://www.slate.fr/story/188817/confinement-coronavirus-pas-atelier-ecriture-haikus-retraite-spirituelle?fbclid=IwAR3iRI_hE4xB-mj5FVqj__ITDSgj6SNh2sRdOtpBaS1LHrCKyZTwhHcdWF4

mardi 10 mars 2020

Un cancer ? Surtout ne dis rien !

Un cancer ? Surtout ne dis rien !
difficultés des salariés à réintégrer l'entreprise après la maladie.


Par Elvire Daudigny del Fondo
Consultante en recrutement et formation / Métiers du document .

Nombre d’associations et organisations proposent leurs services pour accompagner les demandeurs d’emploi dans leur recherche après une longue maladie.

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une personne sur trois perd ou quitte son emploi dans les deux ans après un diagnostic de cancer, 30 % des chômeurs ayant affronté un cancer décrochent un emploi deux ans après, contre 43 % pour les personnes qui n’ont pas connu la maladie » (Source ligue contre le cancer).

Peur de la récidive, de nouvelles absences ? Pas seulement. Je ne parle évidement pas de l’incapacité suite à une intervention; port de charges lourdes, station debout prolongées pénible… non, je parle du regard de l’autre, de son appréhension née de la méconnaissance.

Le salarié réintégrant son service après quelques semaines d’absence doit affronter le regard des collègues, des clients, il se dévalorise, perd confiance. Il doute de retrouver ses réflexes professionnels. Pourtant, dans son esprit cohabitent deux sentiments antagonistes ; il se sent plus forts, il a vaincu, a pris la revanche sur la vie, et parallèlement il se laisse envahir par un profond doute ; ai-je encore ma place ?

Je tenais à témoigner ce soir en période pré-estivale, chaude et légère. Car je sors de cette épreuve. Je souhaite à tous ceux qui le vivent d’avoir une équipe aussi exceptionnelle que la mienne pour soutien.

Quand la nouvelle est tombée, on m’a dit « Surtout Elvire ne dit rien ! » Les clients, les candidats… que penseraient-ils ? Alors je n’ai rien dit.

Et puis je me suis reprise… si moi, indépendante, femme libre, ayant des convictions que l'humanisme doit retrouver sa place dans nos entreprises, qui a bénéficié de tant d’appuis, je me tais… mais qui va parler ?

Le cancer n’est pas contagieux, il croise de plus en plus notre chemin. Nous devons tout mettre en œuvre pour accueillir celui ou celle qui revient de ce désert si aride pour lui donner à nouveau l’envie de retrouver sa place. La réintégration s’organise, les équipes doivent être sensibilisées. Le dialogue doit donc s’instaurer.

Évitons l'effet double peine ! Il ne s’agit que d’une parenthèse.

Sources :
https://www.linkedin.com/pulse/un-cancer-surtout-ne-dis-rien-elvire-daudigny-del-fondo/

jeudi 5 mars 2020

Mais tu tricotes Jean-Louis ? par Chantal RAJIC



Mais tu tricotes Jean-Louis ?
Je le savais, quelque chose me le disait...
Tu tricotes des liens de médiations plurielles car tu as plusieurs cordes à ton arc-en-ciel !

Après son passage à la maison de retraite de Béziers,
Pépé s'était échappé vous vous en souvenez ?
pour échapper aux mémés collées à ses basques.
Mais il avait appris à tricoter, en réalité pour s'évader.
On ne va pas en faire une pelote,
même si dans sa tête ça mijote.
De fil en aiguille, il s'est mis à cuisiner le poulet basquaise.
C'est une anecdote comme un antidote.
Progressivement, il s'est senti plus à l'aise,
une maille à l'endroit, je suis plus adroit,
une maille à l'envers, je mange un dessert.
Mais c'est bien-sûr, il n'y a que maille qui m'aille !
J'émaille, je maille,
 j'entrelace, je délace et me délasse.
Je tricote pour vous avec cœur
ces moments de bonheur :

De maille en maille, j'émaille
j'enrichis les thérapies
sur la toile des envies
qu'embrasse la vie.
Je renforce les liens
qui rapprochent les humains
et par tous ces réseaux
où le monde est plus beau
la souffrance n'a plus consistance.
Elle est dans la nuance
de bienveillance et de confiance.
Elle est dans la rencontre
et nous le démontre.
Sur les chemins de la souffrance
il y a une âme qui danse
et qui un jour rencontre l'étincelle de vie
en une belle alchimie.

Belle journée à toi Jean-Louis,
Penser autrement c'est choisir son changement.
Chantal Rajic

dimanche 26 janvier 2020

Playing For Change

Playing For Change est un mouvement créé pour inspirer et connecter le monde au travers de la musique. Le projet est né avec la conviction que la musique a le pouvoir de défaire les frontières et de transcender la distance entre les gens.

Playing For Change commence en 2002, grâce à  une vision partage par ses fondateurs, Mark Johnson et Whitney Kroenke qui décident de sillonner les rues des Etats-Unis avec un studio mobile et des caméras, en quête d’inspiration et de rencontres musicales. De premier voyage découle le film documentaire ‘A Cinematic Discovery of Street Musicians‘, récompensé dans plusieurs festivals.
En 2005, Mark Johnson, alors qu’il marche dans les rues de Santa Monica, en Californie, entend la voix de Roger Ridley chanter Stand By Me et décide, touché par cette voix unique, de lui proposer d’être le premier à  enregistrer sur une version “Autour du Monde” de cette chanson. Alors que Roger acceptait la proposition et que Mark revenait avec son studio et ses caméras, il lui demanda: “Pourquoi, avec une voix comme la tienne, chantes-tu dans les rues ?” Roger répondit: “Man I’m in the Joy business” (je suis dans le business de la joie), “et je joue dans les rues pour être avec le peuple”. Depuis ce jour, l’équipe de Playing For Change n’a cessé de parcourir le monde pour enregistrer et filmer des musiciens, créant des Chansons Autours du Monde (Songs Around The World) ainsi qu’une famille globale.

La création des Songs Around The World nous a amené a réunir sur scène certains des musiciens rencontrés au cours de nos voyages en créant Playing For Change Band. Provenant de différents pays et cultures la musique leur permet de parler le même langage. PFC Band tourne désormais à  travers le monde entier, partageant un message d’espoir et d’amour tout en proposant une fusion musicale unique.

La portée d’un véritable mouvement se mesure à  l’aune de ce qu’il apporte réellement aux gens. Nous avons ainsi créé la Fondation Playing For Change, organisation à  but non-lucratif, qui se consacre à  la création d’écoles de musique et de programmes éducatifs à  travers le monde. Qui que l’on soit et d’où que l’on soit, nous sommes tous unis à  travers la musique.

Sources :
https://playingforchange.com/about/a-propos-francais/?fbclid=IwAR2tn_NlBjfIwC1cq-BiQsrSjUMLB40q9XdU6FS3FbWDNik8X76UtAtHb5c

mardi 31 décembre 2019

Le sexe du Père Noël enfin révélé par le Professeur Jean-Pierre RUPIN !

Jean-Pierre RUPIN est Professeur d'astro-anthropologie appliquée, membre honoris causa de l'Université de Baden-Baden, Professeur émérite de génétique rupestre, membre du think tank des art-thérapeutes énervés.....

Spécimen de Père Noël adulte

7 Pères Noël enfants ?

Jean-Pierre Rupin travaille comme un photographe animalier, c'est à dire qu'il shoote le Père Noël dans son état naturel. Vous comprendrez qu'il lui a fallu plus de 30 ans pour vous présentez les résultat de ses recherches.

La question centrale de sa recherche est la suivante : 
Comment le Père Noël fait-il pour se reproduire ?
Y a-t-il une Mère Noëlle à ses côtés, auquel cas le Père Noël est hétéro !
Mais les rares fois où il est possible d'approcher le Père Noël, il est seul ou en bande de Pères Noël mâles !
Est-il homo et fait-il appel à la GPA pour se reproduire ? 

Quel est donc le sexe du Père Noël ?
C'est la question qui taraude Jean-Pierre Rupin depuis son enfance.

Père Noël intra-muros

A partir de traces génétiques récoltées sur les murs où le Père Noël c'est accroché, JPR a enfin  résolu cette énigme.

Père Noël extra-muros

La vérité dépasse souvent la fiction, et c'est bien le cas dans l'affaire qui nous intéresse.
Jean-Pierre Rupin a travaillé avec les équipes de l'INSERM  et du CNRS, les résultats sont sans appel : le Père Noël est hermaphrodite !!!

Pères Noël en bandes organisées !

La recherche continue sur la piste de la parthénogenèse, tout n'a pas été dit sur le Père Noël !

Un grand merci à Jean-Pierre Rupin qui nous a permis de divulguer l'aboutissement de ses recherches.

jeudi 26 décembre 2019

Caisse de grève cheminots SUD-Rail en Languedoc-Roussillon

Bonjour à tous,

Les cheminots de la SNCF sont en grève depuis le 5 décembre, et les militants/adhérents SUD-Rail sont en première ligne dès le début du conflit. Au niveau de la région "ex Languedoc-Roussillon", notre mobilisation est forte depuis le premier jour, avec des taux de grévistes allant de 60 à 95% chez les conducteurs, alors que la Direction SNCF annonce que 70% d'entre eux ne seront pas directement touchés par cette réforme. Après 15 jours de grève, les conducteurs TER en Languedoc-Roussillon sont encore grévistes à hauteur de 90%, mais d'autres secteurs à la SNCF se mobilisent fortement également, que ce soit chez les contrôleurs avec 50% de grévistes ou encore à l'EIC (postes d'aiguillages et gestion des circulations) avec plus de 30%. Peu de trains circulent sur la région grâce à cette mobilisation.

Un grand nombre de militants SUD-Rail et de cheminots est entré dans ce conflit contre la réforme des retraites en grève illimitée. Notre combat semble soutenu par un grand nombre de français et ce sont les cheminots qui mènent le combat grâce à leur mobilisation quotidienne. Cette grève va avoir des conséquences financières importes pour chacun d'eux, conséquences que chacun assume bien entendu, et c'est dans ce cadre particulier que nous faisons appel à la solidarité de tous et toutes.

Pour que notre mouvement de protestation puisse durer dans les jours et semaines à venir, pour qu'il puisse être un mouvement gagnant, nous avons besoin que tout ceux qui le peuvent nous soutiennent au travers de notre caisse de grève.

Caisse de grève SUD-Rail LR: www.lepotsolidaire.fr/pot/fabtulpu
ou par chèque (ordre SUD-Rail) à SUD-Rail - 175 rue Joseph Cugnot - 34070 Montpellier

Nous dénonçons tous une réforme du système de retraite qui est injuste pour tout le monde. Même si le gouvernement a mis une clause qui évitera à une partie des cheminots d'être pas ou peu impactés (la Direction SNCF annonce 60%), ceux qui sont dans cette configuration ne peuvent pas accepter que leurs collègues qui font le même métier qu'eux n'aient pas les mêmes conditions de départ en retraite. Cette réforme va impacter la vie de nos enfants, de nos petits enfants et des générations à venir... Nous ne sommes pas prêt a accepter de leur laisser un système plus défavorable que celui que nous aurions connu nous, nos parents, nos grands-parents !

Un nouveau système de retraite qui ne sera pas plus équitable, avec lequel il faudra travailler plus longtemps et qui donnera des pensions revues à la baisse. Le but de ce système à point, c'est de faire s'enrichir encore une fois les plus riches au travers des fonds de pensions... est-ce bien l'avenir que nous voulons léguer ? Pour notre syndicat SUD-Rail, ce n'est pas possible. Cela n'est pas possible, car en plus il existe d'autres solutions pour résoudre le problème de financement du système de retraite actuel.

Le système de retraite d'aujourd'hui et la réforme Macron:

Aujourd’hui, 1 travailleur produit l’équivalent de 5 travailleurs en 1950, mais reste seul à cotiser. Le gain de production n’étant pas soumis à cotisations alimente les revenus du capital.

Le PIB par habitant a pourtant bien augmenté (x 4,7) en 70 ans, c'est donc que plus de richesse est créée, pour autant comme tu le fais remarquer, le chômage reste très important.

On en conclue que la richesse du travail n'est pas réutilisée pour créer du travail, mais pour s'enrichir...

1950 : 4 cotisants pour 1 retraité (PIB/habitant = 6 715 €)
Aujourd’hui : 1,4 cotisants pour 1 retraité (PIB/Habitant = 31 740 €)

Aujourd'hui ce sont les jeunes qui sont le plus touchés par le chômage: la tranche "15 à 24 ans" a 20% de chômeurs (contre 7% pour les autres tranches).

D'un autre côté, sur la tranche d'âge "60 à 64 ans", c'est seulement 33% des personnes qui travaillent, quand aux autres, c'est soit du chômage, RSA, inactivité pour maladie, inactivité avec fin des droits (plus de chômage ni RSA), congé de fin de carrière (CPA), ...

La réforme consiste a décaler l'âge de la retraite pour tous à 64 ans, pour avoir une retraite complète. L'autre point majeur de la réforme c'est le passage au système à points, qui va mécaniquement entrainer une baisse des pensions: seul le gouvernement certifie que ça ne sera pas le cas, mais toutes les simulations réalisées démontrent le contraire.

Décaler l'âge de départ à la retraite:

- tout le monde va devoir travailler quelques années de plus, quand nos jeunes n'ont pas assez d'emplois disponibles... c'est le serpent qui se mord la queue... si on leur laisse pas la place libre... ils pourront pas trouver du travail !

- conséquence du point précédent... (certains) jeunes commencent à travailler plus tard, soit à cause des études, mais aussi car ils ne trouvent que des stages et pas de vrais emplois, ou alors des missions qui ne durent pas, du coup... ils seront obligés mécaniquement de travailler plus tard... pour avoir "les conditions d'une retraite complète" (et là aussi, le gouvernement n'a rien détaillé de ce qu'il entend par "condition pour une retraite complète"... travailler minimum 43 ans ?).

- un grand nombre de personnes sont au bout du rouleau dans leur emploi, une fois passés les 55 ans, les raisons sont multiples et variées (et pour ceux qui ont des emplois peu fatiguant, le système de retraite actuel leur permet de pouvoir poursuivre leur carrière au delà de l'âge d'ouverture des droits à pension)

- passé 55 ans, c'est bien plus compliqué de trouver un travail pour la majorité des gens (sauf pour ceux qui sont des spécialistes dans leur domaine d'activité et qui forcément n'ont pas de soucis)

- les 2 points précédents ont une conséquence combinée: les "séniors" en inactivité ont alors des revenus moindres, ce qui va pénaliser le montant de leur retraite par la suite...

Système de points:

En gros c'est un gâteau (variable car il sera maximum de 14% du PIB) a se partager entre tout les retraités, sauf qu'à l'avenir il y aura plus de retraités donc des parts de gâteau plus petites...

De plus toute la carrière sera prise en compte pour le calcul du montant de la pension, donc ça veut dire que la moindre inactivité ou baisse/fluctuation de salaire va être pénalisante (le gouvernement nous dit que non, mais dans sa présentation, Edouardo n'a rien dit de précis et concret à ce sujet...).

Les simulations réalisées donnent des pensions de 20 à 30% plus faibles qu'avec le système actuel... en partant à 64 ans ! pour ceux qui voudront partir à 62 ans (comme prévu dans la réforme), ils auront alors un malus (5% par an) de 10%.

Quand aux 1000€ de pension minimum... actuellement c'est 970€. Les 1000€ ce sera pour une carrière complète... sinon c'est moins bien sur...). Au final une augmentation de 30€... Et de nos jours, peut-on vivre correctement avec 1000€ ??

Le gouvernement oublie de parler de ceux qui n'ont justement pas eu de carrières complètes (arrêt de travail pour élever les enfants, travail à temps partiel, changements d'entreprises avec pauses entre 2 jobs, etc...) et souvent avec des salaires juste au dessus du SMIC... ces personnes là vont toucher des pensions de misère, encore plus misérables qu'actuellement.

Les conséquences globales de cette réforme, c'est qu'il va y avoir une multitude cas personnels. Pour tous, ce sera une baisse du montant de retraite, que l'on parte à 62 ans ou 64 ans. Du coup, ce qu'il va se passer, c'est que les gens vont devoir capitaliser dans des fonds de retraite. Sauf qu'il y a ceux qui peuvent, et ceux qui peuvent pas. Il y aura aussi les entreprises les plus généreuses ou celles qui peuvent (ce qui ne sera pas le cas de la plupart des PME) qui vont payer directement ces fonds de pensions à leurs salariés (pour les attirer ou les faire rester). Et les fonds de pensions... c'est de l'argent stocké pour faire de l'argent... et dont ceux qui en tirent le plus de bénéfices sont les actionnaires, encore une fois.

Le système actuel n'est pas parfait, mais nous avons de propositions pour le rendre viable et plus équitable pour tous, sans tirer tout le monde vers le bas encore une fois.

Propositions de SUD-Rail Languedoc-Roussillon 

Il faut garder notre système actuel. Le but c'est de trouver entre 8 et 17 milliards d'euros (déficit évalué pour 2025).

Où trouver l'argent:

- Fin de la délocalisation fiscale des entreprises afin de payer moins d'impôts en France
- Suppression du CICE pour les entreprises dont les effectifs baissent
- Création de cotisations sur les revenus du capital (pour récupérer l’évasion fiscale: 230
milliards d’euros)
- Création d’une cotisation sur l'automatisation et l’intelligence artificielle (deep learning...)
- Augmentation des salaires, par exemple : +1% génèrerait environ 2,5 milliards d’euros de
cotisations supplémentaires
- Fin de l’inégalité salariale entre hommes et femmes: l’augmentation du salaire des femmes
entrainant plus d’argent cotisé

Améliorations:
- Véritable prise en compte de la pénibilité
- Prise en compte de l'âge moyen en bonne santé de la population pour l'âge de départ en retraite (actuellement 64 ans chez les femmes, 63 ans chez les hommes) = baisser l'âge d'ouverture des droits et non l'augmenter = baisse du chômage des jeunes
- Congés maternité, congés parental considérés comme travaillés (cotisés)
- Maintien des pensions de réversion


Merci d'avance à tous ceux qui contribueront à notre caisse de grève.

N'hésitez pas à partager notre courrier à votre entourage.

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SUD-Rail Montpellier
175 rue Joseph Cugnot, 34070 Montpellier
Tèl: 04.67.58.28.62
Mail: sudrailmontpellier@gmail.com

mercredi 6 novembre 2019

L'imposture du bien-être au travail !


Faites du sport, soyez heureux, en bonne santé ... et on vous recrutera !

Elvire Daudigny del Fondo
Owner, audigny consulting and Human Resources Consultant

Étonnant phénomène auquel nous sommes de plus en plus confrontés ; les entreprises saupoudrent les organisations de messages bienveillants, d'incitations à être joyeux, à partager des activités, séminaires hors temps de travail, évènements en tout genre, à faire du sport... et brandissent l’étendard du bienêtre au travail à chaque respiration sur les réseaux sociaux. Il nous est quotidiennement fait l'injonction d'être heureux... pour bien travailler! Quand cesserons-nous l’imposture ?

Vous avez même pu lire sur ce site le post d’un coach qui conseillait aux managers « de proposer à ses salariés de pratiquer plus d’activités sportives pour être joyeux (…) car ils seraient plus productifs ! ».  La messe est dite ! A quand des préconisations sur notre activité sexuelle ? Cela nous guette ! Le petit livre rose du salarié parfait !


Une cliente s'agaçait dernièrement parce que je n'avais pas assez "creusé" lors d’un entretien la vie privée d'un candidat que j'avais recruté. J'étais passée à côté d'une dépression qu'il avait faite après un divorce il y a 3 ans. Le monsieur s'étant épanché autour d'un repas, elle s'indignait de mon investigation trop légère à ses yeux.

Untel a été malade, unetelle sort d’un deuil éprouvant ... alors on hésite. Mais où va-t-on ? A l'heure où nos législateurs travaillent d’arrachepied à protéger nos données personnelles, on demande aux cabinets de devenir détective privé ou psychiatre, et de sélectionner des candidats telles des tomates : "calibrés", du même rouge, de la même taille, sans défaut apparent.


Pour l'avoir expérimenté, je tiens à vous faire part de mon intime conviction ; celui qui est passé par une traversée du désert et se relève à tout autant à apporter à une équipe que le candidat orthonormé qui, en apparence, ne connait ni l’échec ni la souffrance. C’est cette complémentarité d’ailleurs qui me semble riche de sens. Et c’est dans l’épreuve qu’elle se soude.

Une équipe n’est pas un groupe d’individus clonés. Nos singularités nées de notre histoire font de nous notre richesse. Le collectif assure également à chacun l’appui quand l’un de ses coéquipiers tombe.

J’entends déjà mes détracteurs se moquer de ce qu’ils pensent être une vision naïve de nos organisations. Il s’agit peut-être de mon utopie mais j’ai la chance extraordinaire de vivre cela au quotidien dans mon entreprise et je tente de transmettre à mes clients ce message.


Dernier point incontournable pour en finir avec ce relent de moutarde qui me pique le nez ; quand les managers cesseront d’envoyer des mails à minuit, le we, en attendant qu’il soit fait réponse, quand les salariés pourront déconnecter les téléphones, ne plus travailler 12 heures par jour parce qu’on n’a pas remplacé le collègue parti en retraite, je pense qu’on assistera peut-être un vrai mieux être (pas au travail… non non…) juste dans la vie.

Sources :
https://www.linkedin.com/pulse/limposture-du-bien%C3%AAtre-au-travail-elvire-daudigny-del-fondo/?trk=eml-email_feed_ecosystem_digest_01-recommended_articles-3-Unknown&midToken=AQHD_-5JeLQpfg&fromEmail=fromEmail&ut=2AyUkcWeGw2F01