mercredi 8 mai 2019

A ciel ouvert... par Chantal RAJIC !

Lettre de Chantal à Notre-Dame de Paris


J'étais dans un parc hier à Pantin, loin du centre de Paris, quand l'incendie à Notre-dame s'est déclaré. J'ai senti qu'il y avait un bâtiment qui brûlait, une odeur de feu, de métal brûlant... Je ne pouvais pas savoir ce qui se passait à ce moment.

Vers 20 h 45, j'ai entendu les informations et compris que la cathédrale était en flammes. J'ai alors allumé la TV et suivi en direct les événements, le sauvetage, la lutte des soldats du feu, jusqu'au moment  où, vers 1h du matin, l'incendie semblait être maîtrisé, ne provoquant plus de dégâts majeurs ni de peur à cette heure.

Une émotion collective envahissait les deux rives.
Dans les ténèbres, les flammes ondulantes étaient toujours vives.
L'eau de la Seine devait être remplie de nos larmes pour éteindre les flammes et unir nos âmes.


Au petit matin, la Dame était toujours là, même si elle avait perdu une partie d'elle-même.
Une nuit de prières et de chants avait soutenu les efforts des uns et des autres et l'espoir d'y croire encore.

Au bout d'un long parcours,
de nuit et de jour,
les deux tours tenaient toujours.
Alors comme pour se manifester
une larme a coulé.

Cela nous amène à réfléchir sur notre propre structure qui s'effondre et notre choix de vouloir ou pas nous reconstruire.
Quand je vois les élans, les prises de conscience en France et hors de nos frontières, je trouve important d'apporter "notre pierre prière", notre savoir faire ou être, notre énergie de vie face à un drame qui affecte notre âme.
Transmutons notre ombre en lumière pour devenir des vitraux illuminant le vivant et l'absence fera sens.
Ce sont nos racines et nos ailes qui ont été touchées, c'est le moment de les déployer comme pour sortir d'une guerre à ciel ouvert.
Bisous à tous les deux,
Chantal

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