dimanche 22 novembre 2020

Un HOLD-UP de la pensée !


 A propos du film "HOLD-UP"

Voilà un film qui n'en est pas un, c'est un  habile montage par un homme de l'art !
En effet, le réalisateur Pierre Barnérias n'en est pas à son coup d'essai. Il est connu d'abord comme journaliste caméraman puis progressivement il a plongé dans la sphère conspirationniste et ésotérique.

Son docu ne cite jamais ses sources.
C'est une succession de graphiques sans sources aucunes, ce qui a pour résultat de n'être en rien scientifique et encore moins déontologique.
Des personnalités se succèdent endossant le rôle d'experts mais parlent d'un domaine qui n'est pas le leur.
Exemple une sage-femme qui parle des Ehpad, c'est un tantinet anachronique, pourquoi ne pas inviter une infirmière ou une aide-soignante pour en parler ?
Autre particularité, c'est qu'il n'y a pas de contradicteurs, tous parlent dans le même sens, celui de Pierre Barnérias.

Il se développe sur les réseaux sociaux et ce docu en est la preuve, des fake news, des infox, de l'intox souvent en lien avec la "fachosphére".
Le problème et il y en a un, c'est que les personnes relaient ces infox sur leur réseau en pensant qu'elles détiennent à coup sûr la vérité.

Restons vigilants, ne cédons pas à la peur voulu par les les idéologies complotistes.
Restons vigilants, ne cédons pas à l'état, aux idéologies religieuses, conspirationnistes et politiques.

"Vous n'aurez pas ma liberté de penser !"*

Jean-Louis Aguilar-Anton

Sources : *Florent Pagny

jeudi 20 août 2020

Le temps d'un souffle par Chantal Rajic

 

Le temps d'un souffle

Le temps s'est arrêté

comme une montre délaissée

 sur une étagère encombrée. 

Ce petit instrument 

qui dicte nos instants

d'un geste mécanique

a suspendu le temps

comme une relique.

C'est le temps de l'espace

et de la parenthèse

qui s'invite à son aise.

C'est le temps encerclé

par une prothèse

coulée dans la glaise.

C'est le temps envolé

des jours évaporés.

C'est le temps disparu

chassé dans les rues

d'une rafale de vent

 au souffle anesthésiant.

C'est le temps qui invente

et vante les heures perdues

aux mondes inconnus.


Chantal RAJIC

A la lumière du vide par Chantal RAJIC

 A la lumière du vide...


Quand ils retirèrent leurs masques,

il n'y avait plus rien.

Le bas de leur visage avait disparu.

Ils ne pouvaient plus parler,

ils ne pouvaient plus crier,

ils ne pouvaient plus créer.


Leurs yeux regardaient le vide,

le masque avait tout emporté.

La vie rusée, derrière un virus

s'était métamorphosée.


leurs mots muets absorbés

étaient restés prisonniers.

Ils pouvaient toujours penser

et mieux contempler

le vide de leur destinée.


Dans la nuit des yeux silencieux,

s'ouvre et se ferme comme des coquilles

le regard des jours heureux.


A la lumière du vide

le vie semble plus limpide.

le vide c'est un pont,

le pont de l'imagination.


Chantal RAJIC

vendredi 10 juillet 2020

J'irai vous rencontrez et dormir chez vous !

HUMAN ROAD KANGOO TOUR se déconfine !


Vous connaissez maintenant mon projet d'aller à la rencontre de l'autre et à la rencontre de soi !

C'est un projet que j'anime depuis 4 ans pour diffuser une autre façon de se rencontrer.
Différente de ce que que j'observe sur les réseaux sociaux qui nourrissent beaucoup de transferts de haine.

L'argument : pouvez-vous accueillir un étranger chez vous ?
Les réseaux sociaux et internet proposent-ils une véritable rencontre ?
Est-ce que la communication se réduit à une prolifération de moyens techniques et technologiques de communication ?
La convivialité,  n'est-ce pas "le vivre ensemble", puisqu'il s'agit de s’asseoir autour d'une table pour partager des mets dans la plus grande tolérance des idées.

La règle du jeu : accueillir un étranger (moi) chez vous pendant un jour et une nuit !
De prime abord, ça a l'air d'une galéjade mais c'est beaucoup plus profond.
A la rencontre de l'autre et à la rencontre de soi, sans exclusions et sans peur de l'étrangeté de l'étranger. Une manière de partager l'amitié, l'hospitalité, la convivialité d'un repas loin de la virtualité du web.

Au risque de la rencontre ...vivre ensemble !
Loin des réseaux virtuels, que l'on nomme "sociaux", mais qui sont plus (pour moi) sur le versant de la sociopathie que de la sociabilité, j'essaye d'atteindre votre part d'humanité !

HUMAN ROAD KANGOO TOUR, c'est ma façon de lutter contre la peur de l'Autre, de l'étranger, du migrant.
De dire non au racisme, à la xénophobie, à la censure , à l'exclusion...

Contactez-moi et invitez-moi, par mail à : jlaa.artiste@gmail.com

Une autre façon de voyager !


samedi 30 mai 2020

STAFFME : Quand le "progrès"​ réduit les plus faibles à une forme d'esclavage moderne!


Par Elvire Daudigny del Fondo
Dirigeante d'un cabinet de recrutement et d'un organisme formation / Métiers du document et des RH.

Mon fils me contacte hier, il vient de s'inscrire sur une plateforme collaborative "Staffme". Il s'agit d'un site mettant en relation des entreprises avec des jeunes "qualifiés et compétents" à la recherche d'un "job".

Si l'idée est intéressante, je suis étonnée d'en comprendre la forme. En creusant.... je découvre qu'il s'agit encore une offre d'uberisation du marché du travail : les jeunes sont auto-entrepreneurs, les entreprise paient une facture!

A quel prix? 16,5€/heure pour l'entreprise à qui on promet la mise en relation avec des jeunes "qualifiés". En margeant de 20%... il reste 13,2€/heure brut!! soit 10,29€ net. Transport, panier aux frais du "Staffé". Pas de chômage, pas de mutuelle, de prévoyance... Aucune protection en cas d'accident de travail...

Sachant que le Smic coûte 10,15€/heure + 13% de charges. (Si la convention de l'employeur impose un 13ème mois... c est plus cher..)!

L'entreprise fait le choix du prix et se dégage de ses responsabilités d'employeur. Il devient "client", consommateur d'une ressource humaine.

Il a été proposé à mon fils une mission à 1 heure de la maison Pour 13,2€/heure soit 10,29€ net ... pour vendre des masques et des visières. N'est-ce pas cynique? Vendre des protections sans être protégé. Ni indemnité transport, ni couverture sociale!

Nombre de témoignages rapportent des délais de paiement très longs pour les jeunes, le pompon!

Cette crise sanitaire met en lumière les aberrations d'un monde que nous avons construit qui facture notre société. Le site promet à ces jeunes l'eldorado de la liberté. Il vante un statut qui leur permet... (source du site):

- D’être flexible (tu es ton/ta propre patron/ne), 😎

- D’être libre (tu peux travailler dans n’importe quel domaine) 🌠

- De recevoir toujours tes aides à côté (bourse, allocations chômage…) 💸

- De le cumuler avec un contrat en CDI, CDD, apprentissage, stage…. 🚀

En plus, il est gratuit, rapide et simple à créer (15 à 20 minutes) 😃

Travailler plus pour gagner moins sans filets!

Je suis sidérée que voir que cette structure existe depuis 2016, ils ont lévé 3M d'euros et osent annoncer qu'ils proposent du "travail temporaire". Pour avoir travaillé dans l’intérim, je m'inscris en faux devant cette revendication. Le Travail Temporaire couvre les salariés; il n'existe pas de différence de régime entre le collaborateur de l'entreprise et l'intérimaire . Le cadre est précis, protecteur.

Cette forme d'emploi ne porte pas son nom; il s'agit juste d'une forme moderne d'esclavage.

Je tremble à l'idée que ce "post covid" ne plonge les employeurs dans un réflexe de recours à ce type d'organisme au nom de la crise. Si je suis la première à revendiquer la nécessaire évolution du cadre du travail, à regretter le manque de flexibilité que le législateur propose aujourd'hui, je refuse en bloc un modèle d'économie sociale qui ferait de nous les architectes d'un bond en arrière où les plus faibles grossiront les rangs des soupes populaires.

Sources :
https://www.linkedin.com/pulse/staffme-quand-le-progr%25C3%25A8s-r%25C3%25A9duit-les-plus-faibles-%25C3%25A0-elvire/?trackingId=vDnzMJnLIf9am6Bp%2FMx18g%3D



mercredi 20 mai 2020

Princesita de Kaulille


De un rubio 
que los trigos no pueden admitirlo !
En los bosques de pinos rojos
tu eras la hada amada
de la poblacion.
Tu risa es un encanto
y el aire, claro y sereno
nos aliviaba de nuestros fracasos.
Tu sufristes en la aguas
y tu padre te salvo !
Pronto empeso el viaje 
de tu vida
y volando por el mundo
tu lo descrubistes
Gloria !
Prosit !

Lehaïm ! - A la vie !

Jean-louis Aguilar-Anton
Art'blogueur

lundi 18 mai 2020

VERS LA MAISON JAUNE par Christian Alle

VERS LA MAISON JAUNE



Fin de matinée du 20 février 1888, Vincent glisse sous la faible clarté de cette froide journée. Sur la plaine, au loin, au-dessous des nuages, des corbeaux égarés errent, affamés de lumière et de charognes. L’homme avance d’un pas chaloupé de marin qu’il n’est pas. Ses godillots mal ferrés, humides et souillés de peinture claquent sur le chemin désert et silencieux. Il avance rapidement et sa silhouette légèrement voûtée se profile devant un chiche décor d’arbres dénudés. Il est modestement vêtu d’une veste de velours noir et d’un pantalon de drap déchiré au genou. Son visage est caché par un curieux chapeau de paille hors saison. Il fume une vieille pipe en bruyère au tuyau faiblement recourbé.

Petit à petit les ruelles apparaissent, bordées de discrètes chaumières. Vincent est inquiet : Ce nouveau lieu va t-il l’inspirer ? Ses paysages seront-ils propices à la création ? « -Ah ! Vanité des vanités ! » Crache l’homme en hollandais… Surgissant de nulle part, un chien jaillit, roux, hirsute, méchant, Vincent agite son chapeau, brandit sa canne. Le roquet s’enfuit en aboyant. La vie est absurde et désobligeante observe le chemineau, les rues sont si belles pourtant et les paysages entrevus au-delà des ruelles, bien qu’enneigés aujourd’hui, promettent tant de beautés à peindre. « Pays dont j’ai tant rêvé au temps des mangeurs de pomme de terre », se dit l’artiste qui continue d’avancer.

Tandis que le soleil insiste à bouder, la rue de la Cavalerie se révèle enfin. C’est au 30, se rappelle Vincent, un hôtel-restaurant, chez Carrel. Le quartier des maisons closes d’Arles est bien triste et sur le pavé peint de neige sale personne n’attend le client. « Trop tôt ! » raisonne le peintre en actionnant le heurtoir d’une porte qui fût neuve au temps jadis. Bien vite un homme se montre, souriant. Vincent le reconnais, c’est bien son ami Christian Vilhelm Mourier-Petersen, l’artiste peintre Danois. Il est vêtu d’une blouse de bouvier bleue et d’un pantalon de velours marron, il a un mouchoir rouge noué autour de son cou et des bottines en cuir aux pieds. Il tend à Vincent une main maculée de tâches de peinture où le rouge et le jaune dominent.

« Salut Van Gogh, dit l’homme, je t’attendais. »

Oeuvre et narration : Christian Alle

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteur

vendredi 15 mai 2020

Vague est la seconde par Chantal RAJIC


On nous parle de crête
c'est le temps des crétins.
On marche sur la crête
aveugle sans son chien.

On connaissait la nouvelle vague,
on nous prédit une seconde vague,
sans aucun vague à l'âme
qui nous surprendrait comme une lame
rendant inutiles nos larmes
pour faire couler cette arme.

Esprits meurtris des tsunamis qui nous relient,
de la seconde vague n'oubliez pas les cris.

Réfugiés de la mer,
nous ne touchons plus terre.
Loin des océans
se cachent des vivants
qui fuient la pandémie
tout au long de la nuit.

Qui dispense la pandémie ?
le panda démuni
ou le dément maudit ?
vague est la seconde
où je l'écris.

Chantal RAJIC

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteure 

mardi 12 mai 2020

Prudence fait de sa vie une oeuvre d'art !


Prudence, née en 1963 en Normandie, est une artiste peintre plasticienne, photographe et poète. Elle vit et travaille en Provence.
Artiste autodidacte, née d’une famille modeste de parents ouvriers, elle est la dernière d’une fratrie de sept enfants. De tous ces bras autour d’elle qui l’enveloppe d’amour, son monde intérieur s’éveille dès son plus jeune âge avec au milieu de tout ce tendre monde aux bras articulés et désarticulés, il y a les livres, la musique et la nature. Ses rencontres. Ses inspirations lui viennent de là. Du cosmos. De l’humain.


Son très grave accident, un certain 1er avril, comme un pied de nez à la vie, le jour de ses huit ans, bousculera autant qu’il éveillera son monde intérieur. Elle vivra ce que l’on appelle l’Etat de Mort Imminente. En suspens entre le monde invisible et celui de la matière pour ensuite réintégrer son corps. Comme un tampon à l’encre noire, elle intègre et imprimera des couleurs nouvelles et d’autres formes dans son cerveau, dans une intime articulation.


Encore jeune enfant, ce fût sa rencontre avec Christian ALLE, artiste peintre plasticien, photographe, sculpteur et poète qui vit et travaille en Normandie . Créateur et initiateur de la revue NADA-ZERO, fanzines d’art postal et de mail art, il sera pour elle sa plus grande révélation. Un éveil pour Prudence qui sera déterminant dans son accomplissement et son langage artistique. Sa seconde naissance. Un parcours initiatique qui se cimente, qui les cimente à jamais. La devise de Christian ALLE, " l’art postal est ce qui vous passe par la tête et qui arrive par la poste " un voyage sans appel pour Prudence, sans billet retour.


Une autre période sombre et longue en pleine adolescence, entre hôpital et rééducation, viendra marquer à nouveau sa vie pendant cinq années de douleurs physiques et son psychique. Pour réapprendre à marcher et puiser la force nécessaire elle choisira comme résilience l’écriture, les livres et le cœur des blouses blanches. Sa survie.


Plus tard, elle retranscrira dans son art l’instant présent et son aura. Une offrande sans contrainte. Un mouvement que l’on croit envoler. Qui s’envole et se pose, se dispose, se décompose, se recompose. Voici son art. Elle est contre tout esprit didactique et dogmatique. Le contraire est pour elle un blasphème à l’art. L’art et le Moi, ou le Moi et l’art quand l’art à ses yeux n’est que prose. L’art se pose, se montre, se présente. L’art se dilate, l’art se devine puis s’envole. L’attendu dans l’inattendu dans un lieu commun. Une rencontre. L’éphémère d’un souvenir lointain que l’on découvre à nouveau. Sans contre indication.
Ce n’est que bien plus tard, à 21 ans qu’elle arpentera pendant trois ans les couloirs de l’école des beaux-arts de Cherbourg, en cours du soir de photographie. C’est en ces lieux qu’elle joue et se jouera de et avec la lumière et les ombres. Une autre rencontre, sans rideau ni pièce de théâtre. Saisir l’insaisissable, le transgresser pour SE transgresser. L’émerger pour et s’en émerger. Rendre vivant l’espace et l’objet. Rendre vivant ce qu’on voit sans vie. Froid, morne. Rendre visible l’invisible. Redonner vie. La lumière de l’esprit. De l’âme.


Artiste tellurique, Prudence suit les lois de la nature. SA nature. Chacune de ses œuvres est pour elle une transcendance, une transgression à elle-même. Une prière à genou et à la nature qui ne lui demande rien ; ni à elle, ni à personne mais simplement l’appel d’un hommage. Sans dieu ni maître, son langage pictural et protéiforme vous emmène en voyage, l’envie d’une communion.
Prudence est une exploratrice des arts plastiques et de l’âme humaine.
Son art est parfois doux, parfois brut, parfois violent, décomposé, ludique, sensuel, sexuel, musical, parfois sauvage, esthétique, arraché ; mais inexorablement gorgé de lumière même dans ses œuvres les plus sombres, dans leurs noirs les plus profonds. Elle peint, crée comme elle aime, comme elle n’aime pas, comme elle respire, comme elle meurt, comme elle donne et reçoit, emplie d’un torrent de spontanéité, toujours en mouvement. Son art est subjectif.


C’est une artiste Libre. Une sorte d’anarchiste de l’art ; des regards empiriques sur sa conception et son approche. Prudence bouscule, interpelle. Interroge l’interrogatif qui à son tour devient l’interrogateur, l’inéluctable, l’inopiné. On la perçoit mystique, elle passe son temps à démystifier ce qui est mystifiable. Sa douance fait d’elle une artiste à fleur de peau. Elle entre dans aucun moule ou plutôt se fond dans tous les moules. L’art relève pour elle du domaine de la Liberté, rien d’autre. SA liberté ? Ressentir, observer la vie en transparence, en biais, de long en large, en travers et même en raccourci. Une louange. Une direction empirique. Une empreinte. Laisser une trace. Un abandon à soi-même pour des instants de retrouvailles. Une rencontre. Une impression de la vie pour et sur tous supports et matériaux qu’elle utilise. Un chemin. Pur, ponctuel et ponctué d’incertitude. Vif, hasardeux pour un rendez-vous commun.


Et si au hasard d’une rencontre, d’un chemin de vie, vous rencontrez Prudence, et si … et si … et si …
Et si vous lui demandez : « Prudence qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? Ou allez-vous ? Que cherchez-vous ? Qui priez-vous ? »

Elle vous répondra alors qu’elle a accouché de la nature, comme vous. Que sa venue au monde était tout autant probable qu’improbable qu’est la vôtre et qu’elle ne va nulle part en particulier. Elle vous dira qu’elle n’est qu’un cri, comme vous. Un cri de la nature, du cosmos, de la Vie, comme vous. Elle vous dira qu’elle ne cherche rien en et de particulier dans son laboratoire intérieur. Prudence trouve. Elle se soumet par transparence à un langage de façon bien inné. Une émotion. Elle vous dira aussi que nous sommes tous des « spécialistes » en location.
Sa prière ?, un chant. Un Gospel très Jazzy.


Mis en ligne avec l'aimable autorisation de Prudence Peintre Plasticienne 

dimanche 10 mai 2020

Covid-19...en mai fais ce qu'il te plait !

Interview exclusive du Professeur Jean-Pierre RUPIN*, médecin des pauvres



"Je souhaite modestement apporter mes observations sur la crise sanitaire.
Je constate que sur le territoire où j'habite les gestes barrières ne sont pas respectés.
Port du masque minoritaire dans les rues et dans les grandes surfaces, 
faire ses courses en groupe où en famille (c'est normal les salles de spectacles sont fermées), 
boire des bières dans la rue (c'est normal me direz-vous les cafés sont fermés).
La distance de sécurité de 1 mètre n'est pas respectée, ne parlons pas de celle de 2 mètres qui est préconisée par l'OMS.

L'esprit frondeur des français que l'on a qualifié de gaulois réfractaire s'adapte mal à la discipline, au civisme, à l'engagement citoyen tout simplement. Rien à voir avec la Corée, la Chine, le Japon...
J'en veux pour preuve le fait que sur les réseaux sociaux, il y a des opposants pour le port du masque et des gants le jour du déconfinement le 11 mai.
Il y a déjà des opposants au futur vaccin du Covid-19 alors qu'il n'a pas été inventé !
Cela démontre, comment la paranoïa de masse peut bouleverser une société, et notre société est en péril.
Nous sommes face à un trilemme : SANTE, ECONOMIE, LIBERTÉS, qu'allons nous sacrifier ?
Le MEDEF, se frotte des mains, plus le volant de chômage augmente, plus les salaires se négocient à la baisse.

Que dire de la conceptualisation hétérogène de nos dirigeants !
Nous avons eu l'Ancien Monde et le Nouveau Monde, (sans oublier la Vrai Vie), aujourd'hui nous avons le Monde d'Avant et le Monde d’Après...
Ce ne sont que sornettes et billevesées des manipulateurs des masses laborieuses, pures chimères d'anticipation.
Sommes -nous dans un film de Sciences Fiction ?

Ce qui est clair, c'est que nous ne voulons plus de votre Monde, du tourisme de masse, de l'utilisation des énergies fossiles, de l'utilisation des transports à des fins uniquement commerciales et dommageables pour la planète, du travail comme esclavage moderne, du consumérisme pourvoyeur financier du capitalisme, de la consommation comme seule possibilité de plaisir...
Au 11, mais..."


Déconfinement à la française, les femmes et les enfants d'abord !


*Le Professeur Jean-Pierre RUPIN est épidémiologiste et anthropologue spécialisé dans le néandertalien. 
Art-thérapeute spécialisé dans la grotte de Lascaux (RNCP art-thérapie rupestre)
Spécialisé en sémantique de la Nov'langue !

J'avais demandé la lune...par Chantal Rajic


L'esprit de la lune


J'avais demandé la lune,
j'avais demandé des pierres,
j'ai obtenu des pierres de lune.

Derrière le rideau des paupières
le voile de la lune
dévoile ses mystères
aux âmes de la terre.

Sous des rides d'eau
brillent des lumières de pierre.
Je les contemple chacune
ce sont des pierres de lune.

Chantal

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteure

lundi 4 mai 2020

La lyre des délires par Chantal RAJIC


Le confit ne ment pas
(cuisson à l'étouffée)

Je n'étais pourtant pas une adepte du confit de canard, 
ni des fruits confits et encore moins de la confiture 
quand soudain
le gouvernement, les scientifiques et toute la sphère médicale autorisée
 nous parlèrent finement du confinement.
Ils en parlèrent tellement, torturant notre esprit, jusqu'au point d'en être déconfit.
Notre horizon se limitait, nous réduisant à l'état de cobaye humain de laboratoire 
tournant et retournant dans notre petite roue intérieure.

Que voulait-il apprendre de nous 
par un confinement permanent,
un confinement persistant,
un confinement perturbant,
un confinement perfusant ?

Le confit ne ment pas,
il mijote, il chuchote
à petit feu dans la cocotte
une chanson évasive d'évasion
pour limiter ses émotions
effacer ses passions,
juguler la peur
avant qu'il ne meurt,
d'un cri étouffé d'horreur.

En mélangeant ses souvenirs
accompagnés des lyres du jour
se révèlent et se réveillent 
des contes très anciens :
"La pagode du pangolin malin"
"la chaumière de la chauve-souris amie"
Inspiration et intuition débordèrent en fusion
divaguant sur les vagues d'un galion
jouant sur la lyre des délires. 

Sous un ciel étoilé,
un confiné s'est évadé.

Publié avec l'aimable autorisation de Chantal RAJIC

SONNETS par Prudence Peintre Plasticienne



L'âme à sa musique si le coeur veut bien l'entendre,
Nul besoin de labeur que le *ciel au repos dénudé,
Habille d'éternel amour pour qui veut bien s'étendre,
Dévidant à sa couche sous les plis du drapé.

L'amour à tout espoir pour un regard d'Ange,
Comme naît le bourgeon sans en connaître la rose,
Comme l'aveugle éberlué aux yeux de Michel-Ange,
Des chemins affranchis et clairs osant la pose.

Prenez fleuris mes doux sonnets chantant,
Comme le spectre amoureux de la main qui se penche,
Comme les vagues sous le navire au loin dansant,
Comme les champs qui naissent de pervenches.

Les silences et les regards alors,
N'auront d'ombre que la lumière et l'or.

Surtout, prenez bien soin de vous.
Prudence Peintre Plasticienne
2002

* Dans le texte *Ciel "Esprit"

Publiés avec l'aimable autorisation de l'auteure

mardi 21 avril 2020

L'amour des Corbières par Jean-François Gauldrée

Albas est une fête.*


-Aujourd'hui c'est l'été !
 Une fête se prépare dans notre joli village toujours délicatement fleuri, les organisateurs et
bénévoles s'activent alors que les premiers participants du rallye des tacots arrivent, moteurs
vrombissants et chromes rutilants. Ces belles autos surgissent d'une autre époque, la place du
village, parée pour l’occasion, a peine à les contenir.

 Le badaud que je suis, déambule au beau milieu de ces splendides équipages. Je vais de çà de là, observe, découvre avec émerveillement, converse avec les heureux propriétaires. Mon attention est particulièrement retenue par une Citroën des années 20. Son possesseur et sa charmante épouse ont revêtu pour l'occasion des habits de la belle époque. Chapeau haut de forme, redingote, robe à dentelles et ombrelle. Quel beau couple ! Je m’approche d’eux. Les présentations d'usage faites, avec beaucoup de sympathie, Raymonde et Francis me convient à prendre place à bord de la curieuse petite voiture jaune.


Un délicat parfum émane des sièges en moleskine de l'habitacle de la voiture.
- Dites-moi, Raymonde, n'est-ce pas curieux cette odeur de jasmin ?
Raymonde m'avoue, alors, que lorsqu'ils avaient découvert cette voiture oubliée au fond d’ une
grange, ce doux parfum l’avait étonnée...et ravie !
- Je ne suis pas surpris, les Corbières sont un pays bien mystérieux où l’on s’entoure de lumières qui ombrent tout de bleu cru et de gris bleu, nous font rêver.

 Soudain, d’un micro, une voix puissante et joviale, nous invite à rejoindre les équipages pour une balade à bord des véhicules participants. Ce charmant couple m’invite, je ne me fais pas prier, et prends place. Chapeau vissé sur la tête, lunettes de protection et gants de cuir, Francis, notre chauffeur, en un tour de manivelle démarre son engin.
 Et c'est dans les soubresauts de cette mécanique centenaire que nous ouvrons la route.
Telle une locomotive lancée sur les routes sinueuses des Corbières, la petite Citroën jaune chemine fièrement avec son cortège de « wagons » qui se balancent de virage en virage.
Il me semble voyager dans le temps, une autre dimension, et c’est agréable.
Les genêts odorants nous escortent, la garrigue desséchée par le soleil brûlant dégage un fort parfum d'herbes aromatiques, mélange subtil se confondant avec l'essence du pin.
Nos aventuriers motorisés, bras à la portière, s’enivrent de ces puissantes fragrances.
Par cette chaleur, la faune se tient à l'abri, et j'ai une pensée délicate pour notre berger, Virgile, parti en transhumance vers une terre plus hospitalière pour son troupeau durant la période estivale.
 Au chant des cigales, notre convoi poursuit sa route, traverse la vigne accrochée aux cailloux,
pénétrant chaque faille, imprégnant de ceps noirs au feuillage encore tendre la terre ocre.
Quelle magie !

 De retour au village, les joyeux participants sont accueillis par Monsieur Montlaur, notre Maire
qui préside une cérémonie d'ouverture des fêtes de l'été et nous tient un discours de circonstance fort apprécié par l'assemblée.
 Installé confortablement, à l'ombre des platanes, auprès de mes nouveaux amis, parmi les
convives, je me régale, quel repas ! Nous échangeons, notre amour des Corbières et notre intérêt pour certaines célébrités y ayant vécu, tout aussi passionnées que nous.
A ce sujet, Raymonde et Francis m’apprennent qu’ils possèdent, à Leucate, la maison de Caroline, la grand-mère de G-J Arnaud, l’auteur à succès des « Oranges de la Mer » ainsi que « Les moulins à Nuages ». Ils m’ y invitent ! C’est promis, à l’automne j’irai leur rendre visite.

Nous sommes le 7 juillet, le cers fait danser les cimes des cyprès et virevolter les feuilles des
platanes de la place.
Une bien belle manifestation artistique majeure dans les Corbières se prépare, c’est l’Art Caché.
De nombreux artistes de renom, peintres, sculpteurs, plasticiens sont invités durant le week-end à exposer leurs œuvres dans les ruelles, courettes, terrasses ou jardins fleuris de notre village qui livre ses beaux secrets. Malgré une chaleur accablante, une multitude d’esthètes ont la joie de déambuler dans cette galerie à ciel ouvert. Au gré de leur pérégrination, parfois, à leur plus grande surprise, au détour des venelles, des troubadours ambulants captivent leur attention alors que sur la place du village, les bénévoles s’activent dès les premières heures aux fourneaux, afin de combler les nombreux épicuriens. C’est que l’art de la table, importe ici, devient un art de vivre.

Et l’art de vivre !
Nos amis belges le cultivent et aiment le partager. Chaque 21 juillet, Albas l’européenne, se pavoise aux couleurs du royaume. De tout horizon les vacanciers et résidents affluent sur la place pour déguster le traditionnel « boulets- frites » copieusement arrosé de bières artisanales, belges comme il se doit ! Et c’est en musique, au « flonflon » de l’accordéon que l’on valse jusqu’au petit matin. «- Chauffe Marcel, chauffe » comme aurait aimé le dire le célébrissime Jacques Brel.

 Mais l’été à Albas c’est aussi le quatorze juillet dignement fêté. A la cérémonie succède un
apéritif pantagruélique dont les saveurs, l’originalité sont l’œuvre de Martine et Denis. Le soir,
savoureux repas et danse.
Festoyer, danser encore fin juillet, fête officielle du village, et le quinze août. Que dire des multiples concerts de haute tenue qu’abrite notre humble église de campagne, à l’issue desquels on soupe avec les artistes, occasion rêvée de rencontre inoubliable.

Le petit peuple d’Albas ne se lasse jamais de partager la joie de vivre, célébrant l’été…
Alors que la feuille de la treille change de robe pour revêtir celle de l’automne, le vigneron
entend chanter dans son foudre un raisin pétillant, et comme promis, je retrouve à Leucate dans la maison de « Caroline » Raymonde et Francis. Cette maison a su garder l’authenticité de son
charme d’antan et nous évoquons l’inauguration de Leucate plage en 1922. La magie opère, cette maison a une âme, c’est sûr ! j’entends le piano de Camille, le fils musicien de Caroline, lequel animait des croisières en Méditerranée sur le paquebot « La Reine Blanche », comme en
témoignent les multiples cartes postales qu’il lui expédie du Maroc, d’Athènes, du Caire...
Camille aurait rencontré à chaque escale, où qu’elle soit, une belle toujours vêtue de blanc,
parfumée au jasmin. Hélas leur amour était interdit. Le chagrin, la maladie emportèrent Camille.
Au soir de ses funérailles, on vit sur la place du « Brigantin » une dame blanche errer… avant de
disparaître au volant d’une fringante Citroën jaune dans un sillage floral.
 Face au mystère, il en est des sensations comme des parfums qui peuvent rester intemporels.
 Jean-François Gauldrée.

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteur, Jean-François Gauldrée.


*Albas, village remarquable, se trouve au sud-ouest de Narbonne, entre Lagrasse et Durban des Corbières, au pied du Mont Tauch. Ses alentours proposent des paysages tourmentés dont le fameux géosynclinal d'Albas, Des œufs de dinosaures y ont été trouvés, côtoyant de nombreux fossiles.

lundi 20 avril 2020

Santa Madonna !


Tu, Santa Madonna me vistes nacer
Lagrima de cristal
Lagrima de vida

 Me distes la fuerza 
de atraversar el mediteraneo
mi camino no tiene fin
navegante de las tierras
le doy marcha al cuerpo
con alegria hasta Almeria !

Lagrima de cristal
Lagrima de vida
Santa Madonna, hojala !

Juan-Luis Aguilar-Anton

lundi 13 avril 2020

Santa Corona de Espinas !


Me tienes clavado en mi casa
como un gusano
encogido en el barro
preso de si mismo
aislado de todas partes
por nuestra propia culpa
quiero salir de tu locura
que has echo de nuestra vida

Corona de Espinas
me tienes clavado en casa
y par postres, estamos en pascuas
Aleluya !



Juan-Luis Aguilar-Anton  / Art'blogueur

mercredi 8 avril 2020

Jean-François Gauldrée, poète de la transhumance !

ALBAS TOUT EN COULEURS

Albas, village du Languedoc

  Je loue une petite maison au cœur des Corbières à une jolie bergère qui cherche une mine d'or.
Il y fait bon dès l'aurore à regarder le ciel, le soleil se lever et s'enivrer des fragrances nocturnes de la garrigue.
Le café est prêt, une visite s'annonce. Mon amie Nicole tout sourires vient me raconter l'un de ses rêves.
- Ici nous sommes aux portes de l'Eldorado, me dit elle.
Je prends deux tasses et l'invite à s’asseoir.
- Raconte, lui dis-je empressé.
- Alors suis-moi !
Je lui emboîte le pas, la suis dans son imaginaire et découvre que nous sommes ici et ailleurs.
Sur notre parcours, les Corbières s'offrent à moi. Nous suivons un mince filet d'eau qui s'écoule
timidement et emplit des bassins naturels creusés au fil des millénaires.
Nous faisons une halte auprès de l'un d'eux.
Comme il fait bon se poser là !
Sentir le soleil de cette douce journée printanière nous met du baume au cœur. Depuis cet endroit bucolique nous observons avec émerveillement une barre rocheuse.
Notre artiste en profite pour cadrer le lieu afin de mettre en couleurs son Eldorado.
Je rentre dans le tableau, des couleurs d'un rouge pourpre, des nuances diverses tirées d'une palette digne de Cézanne me sautent au visage.
Je suis en plein rêve, elle a raison ! nous sommes dans un pays imaginaire où tout est possible.

  Le Cers se lève. Nous reprenons notre expédition, le pas léger sur un chemin caillouteux
encerclé par les vignes et bordé de genêts et, tels les pénitents, nous arrivons à la croix de fer.
Cet endroit mystique blotti dans une petite vallée est encore imprégné de dévotion et il paraît que
les soirs de pleine lune, on peut observer comme jadis, dans le silence et le recueillement, de lentes et muettes processions.
Tant de cantiques ici se sont élevés, tant de mains jointes ont prié afin d'épargner le village de la
sécheresse et autres malédictions.
Après cette courte pause, respectueusement nous quittons cet endroit et reprenons notre exploration fantasmagorique.
Lentement nous avançons en direction du chemin de crête. Le Cers redouble d'effort et d'effet, ce
chemin pentu et tortueux nous mène aux ruines du vieux moulin à vent. Dans le cours de notre
ascension nous faisons quelques haltes régulières pour admirer le village en contrebas.
A nos pieds, sur cet océan de paysage vierge et sous un ciel bleu azur, un grand duc taillé dans la pierre posé sur son socle, telle une divinité, veille sur le vaisseau amiral Albas.
Enfin nos efforts sont récompensés, nous arrivons au moulin.
Nous décidons de nous installer à l’intérieur pour nous mettre à l’abri du vent. Une petite collation
amenée par les bons soins de mon amie va nous permettre de reprendre des forces.

  Assis sur la meule de pierre grise, grignotant quelques substances, une étrange sensation
m’envahit.
Mon regard fixé sur l'horizon à travers le cadre de la porte, j'ai l'impression d'être une chrysalide
prête à quitter son cocon.
Je prends mon envol, sans drogue, sans alcool. Loin, loin l'esprit du vent me porte loin.

  Des tintements de cloches me ramènent à la « réalité ». Je sors, Nicole me suit et nous
apercevons un berger accompagné de ses chiens avec un troupeau de brebis en marche.
Nous ne l'avions pas entendu arriver !
Je lève la main pour le saluer, il se dirige vers nous tranquillement et nous tend une main franche et amicale. Il émane de ce berger une telle quiétude, une telle sérénité qu'on le croirait sorti d'une
image biblique.
- Bonjour, nous nous croyons seuls, lui dis je.
- Mais nous ne sommes jamais seuls, me répond t-il.
Cette rencontre est inespérée. Combien de berger, combien de brebis ont foulé ce sol depuis la
genèse ?

  Nous avons l'impression de faire un impossible voyage dans le temps. D'ailleurs le temps
n'existe pas puisque nous sommes en plein rêve.
Après avoir échangé quelques mots nous prenons congé de notre berger. En nous éloignant sur le chemin, il se dissipe dans la nature peu à peu le tintement des cloches pastorales.

  - « Nous ne sommes jamais seuls ».
Depuis la crête, devant ce paysage grandiose qui s'étend à perte de vue sous tous les angles et pour celui qui veut bien le voir, le moindre souffle de vie est partout.
  Voir le vent faire danser les genêts, emplir nos poumons de l'odeur puissante du thym et du
romarin, surprendre un couple de perdrix au détour du chemin, observer des traces de gibier, avoir le bonheur de regarder évoluer deux aigles tournoyer à la recherche de leurs proie...

  - « Nous ne sommes jamais seuls ».
Se délecter de voir pousser les iris, jonquilles, orchidées sauvages est un bonheur de tout instant
pour mon amie qui en profite pour sortir sa palette de couleurs.
Nous profitons pleinement de ce moment d’existence, et plus on avance, plus le cœur des Corbières s'offre à nous.

  - « Nous ne sommes jamais seuls ».
Ici peut importe les croyances, la vie a un sens. La ligne d'horizon est pour tous la même si tu as la pureté du regard de l'enfance, le regard bleu de l’insouciance.

  - Allons Jean- François, je suis prête.
 Nicole range ses pinceaux et me sors de mes songes.
  - Suis- moi, en route pour l’Éden.
Nous revenons vers le village par un ancien chemin à flanc de colline qui nous amène directement aux jardins du village.
Je suis émerveillé, ici pas de serpent. Ces jardins ancestraux où coule une eau abondante tirée des puits ont une terre fertile, une terre nourricière encore empreinte du souvenir de nos aïeux qui l'ont travaillée, anoblie.
Nous nous promenons dans ce dédale de murets protecteurs de parcelles où les jardiniers, la main experte, façonnent la corne d'abondance.

  La journée est bien avancée et toujours armés de nos bâtons de pèlerin, nous continuons
notre chemin dans le soleil couchant.
Nous voici au pied d'un mouvement géologique exceptionnel qui nous laisse penser à un dinosaure endormi. Ici s'entrechoquent des strates de rochers et d'argiles qui sous l’effet du soleil fait revêtir à cette dignité impériale sa robe pourpre et ocre.
Aux pieds de ce géant de rocs et de couleurs, coule paisiblement un ruisseau qui autrefois faisait
chanter la pierre d'un vieux moulin à eau.
  Il se fait tard, le crépuscule nous invite à quitter les lieux et nous rejoignons le village.
Je raccompagne mon amie chez elle et la remercie bien de m'avoir fait partager son rêve.
En rentrant chez moi, je passe devant l'église, la lourde porte entrouverte m'invite à franchir le seuil.

  Seul, je suis seul dans cette semi obscurité et je m'assois quelques instant.
Face à moi une tapisserie intemporelle, majestueuse, grandiose, représentant des scènes des
évangiles explose en mille éclats tel un feu d'artifice et illumine tout un pan de l'église. Je me laisse porter par les Toccatas qui résonnent en moi.
C'est sur ces notes de musique que je quitte le Saint lieu et je rentre chez moi exténué après cette belle journée.
  Je m'endors paisiblement sous la voûte étoilée...Il est cinq heures, le réveil sonne et j’émerge
lentement. Rêves ou réalité ? Je ne sais pas, je ne sais plus...
Je descends à la cuisine me préparer un café, j'ai encore de la poussière d'étoiles plein les yeux.
L'aube se lève avec toutes ses promesses, c'est décidé : aujourd’hui je chausse mes souliers de
marche et pars en excursion à la recherche du rêve.

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de Jean-François Gauldrée.

mardi 24 mars 2020

Le confinement n'est ni un atelier d'écriture de haikus, ni une retraite spirituelle !

Le confinement n'est ni un atelier d'écriture de haikus, ni une retraite spirituelle
Nadia Daam — 21 mars 2020 à 9h52

Si ce moment agit comme un évident révélateur d'inégalités sociales, il pose aussi des lunettes grossissantes sur ce qui constitue le précipité de l'ensemble des injustices.

Plage de Saint-Lunaire, en Ile-et-Vilaine, le 17 mars 2020. | Damien Meyer / AFP

Quand il s'est agi de dégainer une référence pop pour décrire cet absurde et télégénique confinement, la dystopie Netflix s'est vite imposée. Même si la série est abusivement invoquée à chaque phénomène moderne déconcertant, il y a en effet un peu de ça.

Mais j'ai, pour ma part, davantage l'impression de vivre dans un cross-over inepte qui fait chauffer à gros bouillons une soupe mêlant:


  • le new âge et imbécile documentaire The Good Lab, pour les gentillets mais gonflants tuto «Comment profiter du confinement pour se faire des lavements et des jus»
  • une adaptation ciné du Prophète de Khalil Gibran pour la litanie d'encouragements à sublimer cette expérience en une épiphanie spirituelle visant à faire de chaque confiné un bonze stoïque et habité.
  • un troisième opus toujours aussi iodé et braillard des Petits mouchoirs pour l'infecte transhumance des Parisiens qui n'ont même pas le bon goût de se faire tout petits une fois le cul calé dans un transat et leurs enfants s'ébrouant comme des épagneuls sur la pelouse de la résidence secondaire en bord de mer.

C'est, en tout cas, la sensation que l'on peut avoir (et ça n'est pas le cas de tous) si l'on est suffisamment désœuvré et masochiste pour musarder sur Instagram ou n'importe quel média diffusant «un journal du confinement».

Bien sûr, ces récits, tout personnels qu'il soient, constituent a priori une formidable matière: ils permettent d'abord de documenter cet étrange moment. Il n'est pas inutile de garder la trace de la façon dont les uns et les autres vivent et habitent cette période et l'on peut aisément imaginer que ces journaux, qu'ils soient littéraires ou iconographiques, puissent d'une manière ou une autre nourrir, une fois cet épisode terminé, une réflexion sociologique, anthropologique.

En attendant d'avoir ce recul, raconter et se raconter au jour le jour permet aussi de franchir symboliquement les digues qui entourent désormais chacun des foyers et de créer des passerelles invisibles et safe. Il faut noter aussi que ces journaux de confinement peuvent être rigolos, divertissants et pas forcément dénués d'engagement.

Bref, les récits de soi en période de confinement parviennent dans l'absolu à résoudre l'équation «Comment être ensemble en restant chacun dans son coin».

À LIRE AUSSI Le confinement ne nous soude pas, il nous divise encore plus

Romantisation du confinement
Le hic, et il est de taille, c'est que si ce moment agit comme un évident révélateur d'inégalités sociales, il pose aussi des lunettes grossissantes particulièrement cruelles sur ce qui constitue peut-être le précipité de l'ensemble des injustices: nous ne sommes pas tous égaux face à l'insouciance. Et si, habituellement, la désinvolture des plus privilégié·es agace, elle crève désormais les yeux et nous inflige la brûlure du spectacle dégueu de l'indécence. Elle s'exprime dans des formes, sur des canaux, avec des intentions variables et une intensité différente mais reste profondément insupportable et insensée.


Le point commun, et il est parfaitement résumé sur cette banderole espagnole, c'est la romantisation du confinement.


Soit le fait de raconter son confinement comme un pur moment éthéré ou d'entonner l'épuisant couplet «ce qui ne te tue pas te rend plus fort, faisons de cette galère une formidable occasion pour se recentrer sur soi-même / faire du gainage / apprendre le mandarin, se mettre au Pilates, relire Le Rouge et le Noir, coller des gommettes avec ses enfants…»

Oui, bien sûr, on pourrait rétorquer que chacun fait bien ce qu'il veut et brandir le point aigreur. Nul doute que si tout le monde avait le loisir, le temps, les moyens, l'envie, d'employer cette période de confinement à des activités épanouissantes ou au repos, personne ne dirait «ah ben non, moi je préfère me casser le cul à remplir des rayons chez Super U». Bien sûr aussi, que le fait que certains aient le luxe de transcender cette expérience en stage de méditation ou l'inconscience de se «mettre au vert» pourrait, au fond ne regarder qu'eux, et qu'on peut se réjouir que tout le monde ne soit pas affecté durement par le virus et le confinement. Évidemment enfin que la lecture, le sport, la cuisine peuvent permettent de s'extirper de cette langueur déjà pénible.

Bon.

Le problème, c'est que ça revient demander à ceux qui morflent de faire preuve d'une abnégation bonhomme à l'égard des Marie-Antoinette du confinement sans trop de réciprocité. Et que cette romantisation produit des effets concrets sur le sort de chacun.

Ainsi, quand Leila Slimani, publie pour Le Monde son «Journal de confinement», c'est d'abord l'exubérance qui crispe. Des lignes bavardes et presque enjouées censées décrire pourtant un temps de «sidération» et d'atonie.

On a la très désagréable sensation de lire les épanchements d'une adolescente choyée mais cafardeuse. Pas pour la forme, que je ne me permettrais certainement pas de critiquer ou de commenter, mais pour l'effet produit, comme c'est parfaitement analysé sur le site Diacritik:

«Il est indécent parce que, par les temps qui courent, il dit l'hébétude non des uns et des autres mais d'une bourgeoisie qui se rêve écrivain, écriture en temps de pandémie mais qui n'exhibe que sa folie de classe à l'heure où les gens meurent, les ouvriers partent travailler au péril de leur vie, où tout s'effondre. Le loisir du confinement, l'ennui dans le confinement, le confinement est, hélas, tout aussi terrible qu'il soit, un privilège de classe, un loisir visiblement comme le suggère Leïla Slimani qui, visiblement, ne se rend hélas compte de rien, s'engouffrant dans l'écriture d'un Journal du confinement qui fera d'elle ce dont elle rêve depuis longtemps et dont chacun de ses livres est la promesse déçue: une écrivaine.»

Le texte a été moqué, critiqué, parodié, pour son «indécence» et ses excès de légèreté, d'impudeur et de parallèles hasardeux (contes de fée et films hollywoodiens). C'est qu'elle dit, sans trop de gêne ni culpabilité, s'être réfugiée «à la campagne».

Mais il a le mérite de révéler crûment, comme l'ont fait les images de ces familles entassées sur les escalators gare Montparnasse, le rapport qu'ont parfois les Parisiens au territoire. À ce qui n'est pas la cité, désigné par Leila Slimani et par d'autres, par l'expression «à la campagne» et qui ne sert donc qu'à nommer vaguement un lieu de villégiature, en escamotant donc, le fait que cet endroit qui sert opportunément de terre d'exil est d'abord un lieu d'habitation et qu'il existe, même quand ils n'y sont pas. Un système de pensée habilement décrit par ce message d'Emma, que m'a transmis une amie:

«Mais déjà le concept de “campagne”, en fait, c'est parisien. Quand j'étais petite, cette idée n'existait pas. On allait au ski, faire de la rando ou à la mer. Tout ce qui n'était ni l'un ni l'autre portait un nom: “Je vais dans les Cévennes”, “en Bourgogne”, “dans le Sud-Ouest”. Personne n'allait jamais “à la campagne”. On ne désignait pas le reste du pays comme une vaste étendue d'herbe et de collines uniquement destinée à nous permettre de prendre l'air. On désignait des lieux avec des habitants et des villes et des NOMS. Les lieux ont des noms. La campagne, ça n'existe pas. Quand je suis arrivée au lycée, à Paris, et que les gens ont commencé à nous parler de leurs week-ends “à la campagne”, on se regardait en rigolant avec ma copine qui venait du Vercors, au dessus de chez moi. On se disait mais de quoi ils parlent? C'est quoi la campagne? C'est où?

Plus tard j'ai compris qu'il y avait beaucoup de gens pour qui les autres lieux n'existaient que s'ils constituaient de possibles destinations. Dans cette hiérarchie du pays, il y a un ordre très précis, au premier rang duquel on trouve la Bretagne, en particulier les îles. Une autre école plus bling place Biarritz et le Pays Basque en deuxième position. Les cathos mettront plutôt le Touquet, la Baule, Deauville. Mais pour tous ces gens, Caen, Lille et Strasbourg n'existent pas. Elles n'ont pas de raison d'exister. Et Grenoble non plus. Dans la tête d'un Parisien, je viens d'un endroit qui n'existe pas.»

Tout à l'églogue
Si le journal de bord est un genre littéraire en soi, le tout à l'églogue de l'écrivain avec conjoint-enfants-maison de famille-SUV-poêle à bois est en train de devenir une rubrique, Le Point ayant jugé bon de publier lui aussi le journal d'une confinée: Marie Darrieussecq. Soit le récit d'une «désertion» en famille perturbée par «des ados capricieux et des seniors en danger»: le gosse a oublié son cahier de maths, le wifi rame, la plage est interdite accès. La fuite d'Alep, à côté, c'est une marelle. Mais même otage de ces conditions hostiles (fait pas chaud dans le salon), l'autrice a quelques bouffées compassionnelles:

«Comment font les élèves qui n'ont pas d'ordinateur?»

«Je pense à des copains à six dans un trois-pièces.»

«L'idée qu'Amazon puisse s'engraisser encore de la crise me débecte. Je relis Hervé Guibert.»

Éprouvée par les aléas de ce qui à ce stade, ressemble à long week-end de pont au Pays Basque, Marie Darrieussecq conserve aussi une émouvante capacité à s'émerveiller de menus détails: tiens, des biches qui broutent! Oh un ciel dégagé! Fichtre! le supermarché ne peut pas livrer parce que ce sont des humains qui remplissent des sacs de courses, et non des robots comme elle l'imaginait. C'est fâcheux, cocasse mais réconfortant…

Quant aux gosses, ça file droit: atelier cuisine, chorale sur les Beatles, et trente pages à lire par jour. Non mais ho.

La forme faible de ce surplomb c'est d'ailleurs cette autre petite musique qui fait des livres des objets de première nécessité. Rengaine alimentée d'ailleurs par le gouvernement. Alors certes, pour les fervents lecteurs, les livres sont importants et consolatoires. Mais certainement pas indispensables et encore moins «de première nécessité». À l'inverse de lieux et services bien plus essentiels (bains douches municipaux pour ceux et celles qui ne disposent pas de sanitaires par exemple…) et qui ne font l'objet d'aucune dérogation.

Oui, on peut vouloir faire de son corps un temple pendant ces longues semaines. Oui, les livres peuvent être la nourriture de l'âaaaaame, oui, on peut avoir que ça à foutre de lire Homère avec une fleur derrière l'oreille.

Mais il conviendrait peut-être de prendre le temps (puisqu'ils en sont gavés) d'interroger comment ces symphonies pastorales éclairent la place démesurée laissée à l'autofiction et l'incapacité à raconter autre que soi. De réfléchir avant de décider que cette matière brute et onaniste mérite d'être partagée, quitte à accaparer le peu d'espace laissé aux expériences des livreurs, soignants, caissiers, précaires, malades… pour qui le virus et le confinement ne constituent ni des ateliers d'écriture de haïkus ni des retraites spirituelles. Namasté.

Sources :
http://www.slate.fr/story/188817/confinement-coronavirus-pas-atelier-ecriture-haikus-retraite-spirituelle?fbclid=IwAR3iRI_hE4xB-mj5FVqj__ITDSgj6SNh2sRdOtpBaS1LHrCKyZTwhHcdWF4

mardi 10 mars 2020

Un cancer ? Surtout ne dis rien !

Un cancer ? Surtout ne dis rien !
difficultés des salariés à réintégrer l'entreprise après la maladie.


Par Elvire Daudigny del Fondo
Consultante en recrutement et formation / Métiers du document .

Nombre d’associations et organisations proposent leurs services pour accompagner les demandeurs d’emploi dans leur recherche après une longue maladie.

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une personne sur trois perd ou quitte son emploi dans les deux ans après un diagnostic de cancer, 30 % des chômeurs ayant affronté un cancer décrochent un emploi deux ans après, contre 43 % pour les personnes qui n’ont pas connu la maladie » (Source ligue contre le cancer).

Peur de la récidive, de nouvelles absences ? Pas seulement. Je ne parle évidement pas de l’incapacité suite à une intervention; port de charges lourdes, station debout prolongées pénible… non, je parle du regard de l’autre, de son appréhension née de la méconnaissance.

Le salarié réintégrant son service après quelques semaines d’absence doit affronter le regard des collègues, des clients, il se dévalorise, perd confiance. Il doute de retrouver ses réflexes professionnels. Pourtant, dans son esprit cohabitent deux sentiments antagonistes ; il se sent plus forts, il a vaincu, a pris la revanche sur la vie, et parallèlement il se laisse envahir par un profond doute ; ai-je encore ma place ?

Je tenais à témoigner ce soir en période pré-estivale, chaude et légère. Car je sors de cette épreuve. Je souhaite à tous ceux qui le vivent d’avoir une équipe aussi exceptionnelle que la mienne pour soutien.

Quand la nouvelle est tombée, on m’a dit « Surtout Elvire ne dit rien ! » Les clients, les candidats… que penseraient-ils ? Alors je n’ai rien dit.

Et puis je me suis reprise… si moi, indépendante, femme libre, ayant des convictions que l'humanisme doit retrouver sa place dans nos entreprises, qui a bénéficié de tant d’appuis, je me tais… mais qui va parler ?

Le cancer n’est pas contagieux, il croise de plus en plus notre chemin. Nous devons tout mettre en œuvre pour accueillir celui ou celle qui revient de ce désert si aride pour lui donner à nouveau l’envie de retrouver sa place. La réintégration s’organise, les équipes doivent être sensibilisées. Le dialogue doit donc s’instaurer.

Évitons l'effet double peine ! Il ne s’agit que d’une parenthèse.

Sources :
https://www.linkedin.com/pulse/un-cancer-surtout-ne-dis-rien-elvire-daudigny-del-fondo/

jeudi 5 mars 2020

Mais tu tricotes Jean-Louis ? par Chantal RAJIC



Mais tu tricotes Jean-Louis ?
Je le savais, quelque chose me le disait...
Tu tricotes des liens de médiations plurielles car tu as plusieurs cordes à ton arc-en-ciel !

Après son passage à la maison de retraite de Béziers,
Pépé s'était échappé vous vous en souvenez ?
pour échapper aux mémés collées à ses basques.
Mais il avait appris à tricoter, en réalité pour s'évader.
On ne va pas en faire une pelote,
même si dans sa tête ça mijote.
De fil en aiguille, il s'est mis à cuisiner le poulet basquaise.
C'est une anecdote comme un antidote.
Progressivement, il s'est senti plus à l'aise,
une maille à l'endroit, je suis plus adroit,
une maille à l'envers, je mange un dessert.
Mais c'est bien-sûr, il n'y a que maille qui m'aille !
J'émaille, je maille,
 j'entrelace, je délace et me délasse.
Je tricote pour vous avec cœur
ces moments de bonheur :

De maille en maille, j'émaille
j'enrichis les thérapies
sur la toile des envies
qu'embrasse la vie.
Je renforce les liens
qui rapprochent les humains
et par tous ces réseaux
où le monde est plus beau
la souffrance n'a plus consistance.
Elle est dans la nuance
de bienveillance et de confiance.
Elle est dans la rencontre
et nous le démontre.
Sur les chemins de la souffrance
il y a une âme qui danse
et qui un jour rencontre l'étincelle de vie
en une belle alchimie.

Belle journée à toi Jean-Louis,
Penser autrement c'est choisir son changement.
Chantal Rajic

dimanche 26 janvier 2020

Playing For Change

Playing For Change est un mouvement créé pour inspirer et connecter le monde au travers de la musique. Le projet est né avec la conviction que la musique a le pouvoir de défaire les frontières et de transcender la distance entre les gens.

Playing For Change commence en 2002, grâce à  une vision partage par ses fondateurs, Mark Johnson et Whitney Kroenke qui décident de sillonner les rues des Etats-Unis avec un studio mobile et des caméras, en quête d’inspiration et de rencontres musicales. De premier voyage découle le film documentaire ‘A Cinematic Discovery of Street Musicians‘, récompensé dans plusieurs festivals.
En 2005, Mark Johnson, alors qu’il marche dans les rues de Santa Monica, en Californie, entend la voix de Roger Ridley chanter Stand By Me et décide, touché par cette voix unique, de lui proposer d’être le premier à  enregistrer sur une version “Autour du Monde” de cette chanson. Alors que Roger acceptait la proposition et que Mark revenait avec son studio et ses caméras, il lui demanda: “Pourquoi, avec une voix comme la tienne, chantes-tu dans les rues ?” Roger répondit: “Man I’m in the Joy business” (je suis dans le business de la joie), “et je joue dans les rues pour être avec le peuple”. Depuis ce jour, l’équipe de Playing For Change n’a cessé de parcourir le monde pour enregistrer et filmer des musiciens, créant des Chansons Autours du Monde (Songs Around The World) ainsi qu’une famille globale.

La création des Songs Around The World nous a amené a réunir sur scène certains des musiciens rencontrés au cours de nos voyages en créant Playing For Change Band. Provenant de différents pays et cultures la musique leur permet de parler le même langage. PFC Band tourne désormais à  travers le monde entier, partageant un message d’espoir et d’amour tout en proposant une fusion musicale unique.

La portée d’un véritable mouvement se mesure à  l’aune de ce qu’il apporte réellement aux gens. Nous avons ainsi créé la Fondation Playing For Change, organisation à  but non-lucratif, qui se consacre à  la création d’écoles de musique et de programmes éducatifs à  travers le monde. Qui que l’on soit et d’où que l’on soit, nous sommes tous unis à  travers la musique.

Sources :
https://playingforchange.com/about/a-propos-francais/?fbclid=IwAR2tn_NlBjfIwC1cq-BiQsrSjUMLB40q9XdU6FS3FbWDNik8X76UtAtHb5c