Le 19 mars 1962 est la date
anniversaire des accords d’Evian.
« Le 19 mars est aussi une date historique, celle du jour où est proclamé le cessez-le-feu en Algérie au lendemain de la signature des accords d’Evian. C’est une étape décisive d’un processus de sortie de guerre mené par le général de Gaulle. Certes le 19 mars 1962 n’est pas la paix mais le début d’une sortie de guerre dont l’histoire nous apprend qu’elle est bien souvent longue, chaotique et source de violence. Et la guerre d’Algérie, comme tant d’autres, n’échappa malheureusement pas à la règle.
Ce jour signe néanmoins, et pour la première fois après huit années de guerre, l’arrêt des combats entre l’armée française et l’armée de libération nationale algérienne. Il est vécu comme un soulagement et la promesse d’un retour à la paix pour des millions de Français et les familles qui ont vu leur enfant partir combattre de l’autre côté de la Méditerranée.
La fin d’un projet politique:
Ce jour marque la volonté commune de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne de cesser les hostilités et d’engager les deux pays dans une nouvelle voie, celle de la coopération dont nous sommes aujourd’hui encore les acteurs.
Enfin, le 19 mars signe la fin d’un projet politique, celui de tous ceux qui croyaient à l’Algérie française. Le 8 janvier 1961, par référendum, les Français se prononcent à 75 % pour le droit à l’autodétermination de l’Algérie. C’est aussi cela le sens du 19 mars : la mort d’un projet politique né 132 ans plus tôt sous la Monarchie de Juillet et devenu incompatible avec les valeurs de notre République.
Le 19 mars est d’abord une journée nationale votée par le Parlement en 2012, rendant hommage, selon son titre « à toutes les victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie ». Elle rassemble donc toutes les mémoires, celles des appelés bien sûr, mais aussi celles nées des événements tragiques qui ont suivi le 19 mars 1962 et qui ont notamment frappé les harkis et les rapatriés. Le président de la République François Hollande et le premier ministre Manuel Valls l’ont rappelé à plusieurs occasions comme je veille à le faire dans le message que j’adresse au monde combattant chaque 19 mars. »
_____________________________________________________________
A propos du Générale de Gaule :
Comment l’ambition et la soif du pouvoir d’un homme passe au-dessus du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !
Il continuera à porter sur sa conscience les milliers de morts et de disparus, morts pour rien, morts pour la gloire des militaires, car l’indépendance de l’Algérie aurait pu être donnée aux peuples souffrants 10 ans plutôt !
« L'élection présidentielle française de 1958 fut la première élection présidentielle qui s'est tenue en France après l'adoption de la constitution de 1958 qui institue la Cinquième République et la seule qui ne se soit pas déroulée au suffrage universel direct.
Elle s'est tenue le 21 décembre 1958. Conformément au texte initial de la constitution, le président fut élu par un collège électoral d'environ 80 000 grands électeurs composé des parlementaires, des conseillers généraux et de représentants des conseils municipaux. Elle vit l'élection au premier tour de Charles de Gaulle au poste de président de la République. »
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La Guerre d’Algérie est une sale guerre !
Elle est gravée en lettres de feu dans la mémoire collective des français.
La honte et le déni ont été les premières échappatoires du peuple français pour ne pas reconnaître leurs responsabilités dans les horreurs commises.
Responsabilité active et passive des massacres, tortures, enlèvements, attentats, charniers. Longtemps, l’omerta a été opérante, il fallait cacher à tous prix les atrocités que l’on a appelé pudiquement les « événements d’Algérie ».
Le gouvernement français de l’époque a longtemps appelé cette guerre « une action de maintien de l’ordre », alors qu’il a mobilisé le contingent et les appelés.
Drôle de guerre, qui reste sale jusqu’au bout. La Guerre d’Algérie est le terrain d’expérimentation de la guerre moderne que nous connaissons aujourd’hui.
Nous avons connu la guerre urbaine avec les attentats, les bombes dans les bus et sur les terrasses des cafés (comme en Israël et à Paris).
Nous avons connu les rafles et les disparitions (comme en Argentine, au Chili et au Mexique).
Nous avons connu l’épuration ethnique, les exécutions sommaires et les charniers (comme en ex-Yougoslavie, Serbie, Croatie, Bosnie Herzégovine…).
« Quarante ans après la fin de la guerre d'Algérie, le sol de ce malheureux pays livre encore des charniers. Celui de Khenchela, avec ses 1 000 ou 1 200 cadavres, est le plus important mais ni le seul ni le dernier. Les polémiques relancées par ces macabres découvertes ne font pas mieux connaître le lourd bilan de cette guerre. Les estimations les plus diverses continuent de s'affronter : elles varient du simple au décuple de 143 000 à 1 500 000 sur le nombre des victimes algériennes. Dans une question aussi grave, une telle incertitude est inadmissible. A défaut d'établir l'exacte vérité, [...] »
« Le massacre du 5 juillet 1962, ou massacre d'Oran, se déroule à Oran, ville d’Algérie, le 5 juillet 1962, trois mois et demi après le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, deux jours après la reconnaissance officielle de l’indépendance, quelques heures avant sa proclamation.
Il est le fait d’éléments armés algériens (ALN, ATO1 et civils) à l’encontre de civils européens (700 morts et disparus) et musulmans (bilan inconnu). Les forces armées françaises attendent plusieurs heures avant de s’interposer. Au contraire du massacre du 17 octobre 1961, la France n'a jamais voulu reconnaître sa responsabilité, alors que c'est, sur un temps très court, le plus grand massacre de la guerre d'Algérie. Sa non reconnaissance continue à entretenir de l'amertume chez beaucoup de pieds noirs. »
Combien de morts ?
« 30 000 Français ; 300 000 Algériens : c'est là aujourd'hui l'estimation la plus vraisemblable des victimes de la guerre d'Algérie. Encore faut-il s'entendre sur la part à attribuer à chacun des deux camps dans ce triste bilan. » avril 2002.
______________________________________________________
Aujourd’hui, 19 mars 2016, existe toujours une guéguerre de communiqués et de polémiques autour de la Guerre d’Algérie, preuve s’il en est que les français ont toujours du mal à regarder leur histoire dans les yeux !
La guerre, quelle qu’elle soit est toujours une sale guerre !
Aujourd’hui, je ne suis pas spécialement fier d’être français !
Amnésiques de leurs histoires, les peuples d’Europe sont manipulés par leurs dirigeants. Ils recommencent à construire des murs, à s’arque- bouter sur leurs frontières, à revenir aux nationalismes, avec comme ligne politique le rejet de l’étranger…c’est comme ça que toutes les guerres commencent !
Sources :
•« Commémorer le 19 mars pour dépasser les rancœurs de la guerre d’Algérie » Par Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants Le Monde | 18.03.2016 à 15h33
• Mis à jour le 18.03.2016 à 16h04
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/18/jean-marc-todeschini-commemorer-le-19-mars-pour-depasser-les-rancoeurs-de-la-guerre-d-algerie_4885853_3232.html
- https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1958
• http://www.histoire.presse.fr/collections/la-guerre-d-algerie/combien-de-morts-07-04-2002-10378
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_du_5_juillet_1962
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire